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ORTIE, subst. fém.
BOT. Plante herbacée dont les feuilles sont couvertes de poils fins renfermant un liquide qui produit sur la peau une irritation douloureuse. Infusions, shampooing, soupe à l'ortie. L'ortie, qui croît si vigoureusement le long des murs de métairies, plaît aux poules d'Inde au point que, lorsqu'elle est hachée, elle est la meilleure nourriture que l'on puisse donner à leurs poussins (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p.91):
1. Mais, parmi les herbivores même, il y a d'excellents destructeurs de plantes nuisibles. L'ortie, inutile, piquante, désagréable en tout sens, est respectée des quadrupèdes; à peine un seul daigne y toucher: et cinquante espèces d'insectes travaillent, d'accord avec nous, pour nous en débarrasser. Michelet, Oiseau, 1956, p.146.
P. anal.
Ortie blanche, jaune, rouge. Espèce de lamier aux fleurs blanches, jaunes ou rouges qui ressemble beaucoup à l'ortie par l'aspect de ses feuilles mais qui n'a pas d'effet urticant. Le Lamier blanc (Lamium album), improprement appelé Ortie blanche à cause de la forme de ses feuilles, à limbe denté (Plantefol, Bot. et biol. végét., t.2, 1931, p.434).
ZOOL. Ortie de mer. Nom usuel des méduses (v. actinie). Y fait des oursins, des arapètes [sic], des orties de mer et y boulotte tranquille (Musette,[Cagayous phil.], 1906, p.152).
Au fig. Tout ce qui est irritant, désagréable, insupportable. Vous voyez, ça s'emmaillotte pas pareil. Vous êtes plus facilement ma mère que la sienne avec vos paroles d'ortie (Giono, Bout route, 1937, i, 5, p.30):
2. Don Quichotte était entre trois gardes et, devant lui, Flor, les mains liées, suivie du sergent qui, ayant choisi au bord de la route un bâton d'aubépine, en régalait parfois la prisonnière un peu plus bas que la ceinture, pour lui faire, sans doute, sentir par avant goût les orties de la geôle. Toulet, Mariage Don Quichotte, 1902, p.102.
Loc. proverbiale. Jeter le/son froc aux orties. Renoncer à l'état ecclésiastique. Dans sa vie agitée, Filippo Lippi prit le froc, le jeta aux orties, et, entre autres aventures, fut pris par des corsaires barbaresques (Gautier, Guide Louvre, 1872, p.94).
P. ext. Renoncer à une entreprise quelconque; se débarrasser de quelque chose de gênant. Toutes les modesties Et toutes les pudeurs, je les jette aux orties (Augier, Jeunesse, 1858, p.300).
Prononc. et Orth.: [ɔ ʀti]. Att. ds Ac. dep.1694. Étymol. et Hist. a) Début xiies. bot. orthie (St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 1746); b) 1176-84 au fig. p.oppos. à rose pour signifier «le pire» (Gautier d'Arras, Eracle, éd. G. Raynaud de Lage, 1268); c) 1496 gecter le froc es ortyes (Mystère de St Martin, éd. A. Duplat, 7993 cité ds Z. rom. Philol. t.97, p.445); 1564 jetter le froc aux orties (Thierry, s.v. froc). Du lat. urtica «ortie». Fréq. abs. littér.: 243. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 224, b) 595; xxes.: a) 459, b) 246.