| ORMEAU1, subst. masc. A. − BOT. Jeune orme. Haie d'ormeaux. Le clair carillon s'envolait sous les petits ormeaux du chemin de halage (Moselly,Terres lorr.,1907, p.265). − En partic., littér. Synon. de orme* des champs, orme* champêtre.Grand ormeau. Des ormeaux, ces pauvres ormeaux classiques, dédaignés des poëtes de nos jours, et bien déchus du haut rang où la rime les avait mis! (About,Grèce,1854, p.36).Une cour minuscule plantée de deux ormeaux séculaires (Bourget,Actes suivent,1926, p.80): . Blois. −Près le débarcadère une allée de vieux ormeaux à tronc large, à branches diffuses, les vrais arbres xviiiesiècle, arbres de théâtre sous lesquels les fillettes dansent au son du violon.
Flaub.,Champs et grèves,1848, p.159. B. − P. méton. Bois de cet arbre. Il y a des sabots d'aulne, d'ormeau et de noyer, et des sabots de hêtre (...). Le hêtre est blanc veiné de roux, l'ormeau plus gris, le noyer terre d'ombre strié de noir, l'aulne rose saumon avec des filets clairs (...). La matière commune, l'aulne ou le hêtre, chausse l'homme, la fibre fine, l'ormeau et surtout le noyer, la femme (Pesquidoux,Chez nous,1921, p.211). Prononc. et Orth.: [ɔ
ʀmo]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1202 ormel (Renart, éd. M. Roques, XVIII, 16621). Par dissimilation de olmel «ormeau» 1175 (Horn, éd. M. K. Pope, 2080: humel [ulmel, var. ms. O mil. xiiies.], dér. de olme, v. orme; a concurrencé orme dès le xiiies. Fréq. abs. littér.: 155. |