| ![]() ![]() ![]() ![]() ORLÉANS, subst. fém. Étoffe légère, d'origine anglaise, faite de laine et de coton et employée pour confectionner des vêtements d'été pour hommes. Il portait l'été des vêtements d'orléans noire, et l'hiver un paletot bleu foncé auquel on avait recommandé de ressembler au paletot de tout le monde (Gautier, Hist. romant., 1872, p.74).− [P. ell. de tissu] Toutes les ménagères (...) donnaient assaut aux occasions, aux soldes et aux coupons (...). Des mains en l'air, continuellement, tâtaient «les pendus» de l'entrée, un calicot (...), une grisaille (...), surtout un orléans à trente-huit centimes (Zola, Bonh. dames, 1883, p.617). Rem. Orléans, subst. masc. [Peut désigner un vin de la région d'Orléans] Hier ou demain trois paires d'amis se seront régalés du gigot à l'eau et du rognon de Pontoise, arrosés d'Orléans et de Médoc (Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p.176). Prononc. et Orth.: [ɔ
ʀleɑ
̃:s], [oʀleɑ
̃] (< prononc. à l'angl.). Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1825 «vin qui est produit dans cette région» (Brillat-Savarin, loc. cit.); 2. 1850 «étoffe» (Journ. des demoiselles, sept., p.281-2 ds Quem. DDL t.16). 1 du nom de la ville d'Orléans, sur la Loire, dont la région produit ce vin apprécié dès le Moy. Âge (cf. vin orlenois 3etiers xiiies. Thèbes, var. ms. P, éd. L.Constans, t.2, p. 205, 12261; v. aussi Ch. Cuissard, Le Vin orléanais dans la poésie et dans l'histoire ds Mém. de la Sté d'Agric., Sc., Belles-Lettres et Arts d'Orléans, 3esérie, t.5, no1, pp. 59-99). 2 nom prob. imaginé par un fabricant à des fins publicitaires, le mot étant att. antérieurement en angl. (1844 ds NED), cf. FEW t.7, p.417b. |