| ORD, ORDE, adj. Vx, littér. D'une saleté repoussante. Une chambre où l'on descendait comme dans une cave, orde, sombre (A. Daudet, Jack, t.2, 1876, p.320).Pourtant un jour le beau manoir fut attaqué par tels ennemis, ords et velus (Kahn, Conte or et silence, 1898, p.106).Je dirai même que plus d'un De tes confrères n'est pas digne De ce noble nom de bistro, Qui me fait du jus de la Vigne On ne sait quelle orde et bistre eau (Ponchon, Muse cabaret, 1920, p.17).− P. méton. Qui suscite l'horreur, le dégoût. Les peintres (...) peignaient des femmes nues (...). Les insignes maîtres, qui trouvaient ces peintures ordes et vilaines, voulaient faire (...) un grief à Jeanne d'en avoir contemplé de telles (A. France, J. d'Arc, t.2, 1908, p.297). Prononc. et Orth.: [ɔ:ʀ], [ɔ
ʀd̥]. Homon. or, ort. Étymol. et Hist. Début xiies. (St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 1421). Du lat. horridus «qui fait frissonner; sauvage», au propre «hérissé», dér. de horrere «frissonner de peur» et «être hérissé, se hérisser». Fréq. abs. littér.: 10. |