| * Dans l'article "OPERCULE,, subst. masc." OPERCULE, subst. masc. A. − Membrane, organe, pièce servant à fermer une ouverture artificielle ou naturelle: . Les panthères abondent dans la région, et, nous dit-on, ne répugnent pas aux visites domiciliaires. Mais on étouffe dans la case, et plutôt que de manquer d'air en ramenant l'énorme opercule d'écorce, nous dressons nos chaises de bord en travers de la porte.
Gide,Voy. Congo,1927, p.762. B. − Spécialement 1. APIC. Mince couvercle qui ferme les alvéoles des abeilles ou des guêpes. Le miel est une substance sucrée récoltée par les abeilles butineuses sur les fleurs mellifères et mise en réserve dans les alvéoles des gâteaux de cire, que les ouvrières cachètent avec un mince opercule de cire (Brunerie,Industr. alim.,1949, p.29). 2. BOT. Couvercle qui ferme l'urne du sporogone chez les mousses. (Dict. xixeet xxes.). 3. ZOOLOGIE − Membrane qui recouvre, chez les oiseaux, l'ouverture des narines (Dict. xixeet xxes.). − Pièce paire qui recouvre les branchies des poissons osseux. Dans les poissons qui ont un opercule osseux, il y a deux muscles pour chaque opercule, l'un qui le ferme et l'autre qui l'ouvre; et un muscle commun aux deux opercules, qui les rapproche l'un de l'autre (Cuvier,Anat. comp.,t.4, 1805, p.383). − Pièce cornée ou calcifiée qui permet aux mollusques gastropodes de fermer leur coquille. Ils sculptent aussi très-passablement toutes sortes de figures d'hommes, d'animaux, en bois ou en pierre; marquètent, avec des opercules de coquilles des coffres dont la forme est assez élégante (Voy. La Pérouse,t.2, 1797, p.207). 4. TECHNOLOGIE − Toute pièce formant couvercle. Ôtez le Rentier (...) l'Observateur, cette variété de la Tribu des Gâte-Papier, ne verrait plus défilant sur les boulevards, ces curiosités humaines (...) qui marchent sans mouvement (...) qui sont trois minutes à ouvrir et à fermer l'opercule de leur tabatière (Balzac,OEuvres div.,t.3, 1840, p.211). − ARM. Pièce circulaire qui, dans l'obus, isole le compartiment à poudre. V. Pyrotechnie 1972. REM. Operculeux, -euse, adj.Abeille operculeuse. Abeille dont le travail est de sceller les alvéoles d'un opercule (v. supra B 1). Il impose leur tâche aux chimistes, qui assurent la conservation du miel en y instillant à l'aide de leur dard une goutte d'acide formique, aux operculeuses qui scellent les alvéoles dont le trésor est mûr (Maeterl.,Vie abeilles,1901, p.29). Prononc. et Orth.: [ɔpε
ʀkyl]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1736 (Gersaint, Catal. raisonné de coquilles et d'autres curiosités naturelles, p.26). Adaptation du lat. operculum «couvercle», att. en b. lat. au sens de «coquille» (début ves. ds Blaise Lat. chrét.), dér. de operire «couvrir, recouvrir». Fréq. abs. littér.: 45. DÉR. 1. Operculaire, adj.Qui concerne l'opercule; qui sert d'opercule. Fente, lame, muscle, pièce, portion, prolongement, région, valve operculaire. Dans l'embranchement des mollusques, il cite de nombreux pétoncles pectiniformes, (...) des peignes operculaires de couleurs variées (Verne,Vingt mille lieues,t.2, 1870, p.79).− [ɔpε
ʀkylε:ʀ]. − 1resattest. a) 1803 bot. subst. masc. (Boiste), 1824 subst. fém. (Ac. Suppl.), b) 1815 adj. (Brisseau, Mirbel, Elemens de physiol. vegetale, 2epart., p.711); de opercule, suff. -aire1*. 2. Operculé, -ée, adj.Muni d'un opercule. Coquillages operculés (voir Lhote, Peint. d'abord, 1942, p.29). Empl. subst. E. Boudier (1879, 1907) reconnaissait la valeur taxonomique des caractères liés à la déhiscence de l'asque et il divisait les Discomycètes en Operculés et Inoperculés (groupe hétérogène et encore mal connu) (Hist. gén. sc.,t.3, vol.2, 1964, p.789).− [ɔpε
ʀkyle]. Att. ds Ac. dep. 1835. − 1reattest. 1767 (Valm. t.2, p.271, s.v. coquillage); de opercule, suff. -é*. |