| ONIR(O)-,(ONIR-, ONIRO-) élém. formant I. − Élém. tiré du gr. ο
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ς «rêve», entrant dans la constr. de mots du vocab. sav. A. − [Le 2eélém. est tiré du gr.] V. onirologie, oniromancie et aussi: onirogène , adj. et subst. masc.(Substance) qui provoque le rêve. Drogues onirogènes (Rob. Suppl. 1970). Trois sortes de motivations psychologiques principales des toxicophilies aux «onirogènes» comme les appelle de préférence le professeur D.: le besoin d'évasion, la curiosité et la pression psychologique du «groupe» qui joue un rôle déterminant dans ces intoxications collectives (Le Monde,26 févr. 1969ds Gilb. 1980). oniroïde , adj., psychiatrie. État oniroïde. ,,Onirisme hallucinatoire sans confusion mentale; état de rêve qui se greffe sur la pensée vigile et consciente du sujet`` (March. 1970). V. infra onirophrénie ex. onirophrénie , subst. fém.,,Syndrome caractérisé par la présence d'un état confusionnel avec cauchemars, impression d'irréalité, désorientation, associé à des troubles sensoriels et à des troubles métaboliques`` (Méd. Biol. t.3 1972). Sous des influences très diverses ils [certains sujets à l'imagination riche] ont tendance à faire des états oniroïdes dont la répétition ou la prolongation peut aboutir à une véritable maladie mentale l'onirophrénie qui se distingue par bien des caractères de la schizophrénie avec laquelle elle a été confondue (Delay,Psychol. méd.,1953, p.148). oniroscopie , subst. fém.,,Observation, étude des songes`` (Ac. Compl. 1842). L'oniroscopie elle-même peut être pratiquée de deux manières: ou bien le dormeur est l'objet d'un rêve venu spontanément et dont il demande l'interprétation, ou bien, dans le but de connaître l'avenir, il s'en est remis à l'incubation [fait d'aller dormir dans le temple d'un dieu dont on attend des songes prémonitoires] (Divin.1964). B. − [Le 2eélém. est tiré du lat.] :
oniricide , adj., hapax. Qui tue le rêve. La surprise provoquée par ces constats d'orgueil et leur suite oniricide suspendait un instant la marche méthodique de la fourchette et du couteau (Queneau,Loin Rueil,1944, p.152). II. − Élém. représentant l'adj. onirique ou le subst. onirisme; le 2eélém. est un subst. autonome en fr.: oniroanalyse, oniro-analyse , subst. fém., psychiatrie. ,,Exploration du subconscient par l'étude des rêves provoqués par certaines substances qui perturbent l'activité mentale (haschich, mescaline)`` (Garnier-Del. 1972). onirothérapie , subst. fém., psychiatrie. ,,Psychothérapie utilisant le matériel constitué par les images mentales, et plus particulièrement le rêve éveillé`` (March. 1970). De toutes ces dernières [des méthodes de guérison], l'onirothérapie semble être celle qui atteint au mieux les deux objectifs essentiels de la psychothérapie: mettre le sujet en situation de retrouver avec son équilibre affectif un épanouissement; dépasser la simple cessation des symptômes pour atteindre à la restauration de l'aisance et de la créativité (VirelPsych.1977). Rem. Empr. au gr. onirocrite (gr. ο
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ς), subst. masc., hist. gr. Celui qui interprète les songes. (Dict. xixeet xxes.). Onirocritie, onirocritique (gr. ο
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ς «qui concerne l'interprétation des songes»), subst. fém., dér. Art d'interpréter les songes. L'onirocritique, pour sa part, a connu d'innombrables systèmes d'interprétation. Dans toutes les langues les Clés des Songes se sont succédé, souvent différentes, parfois contradictoires (Divin. 1964). Prononc. et Orth.: [ɔniʀ(o)], en syll. inaccentuée [-ɔ-]. Mots constr. gén. soudés: onirique, onirologie, oniromancie, etc.; parfois devant voyelle dans le cas d'un 2eterme autonome, trait d'union: oniro-analyse ds Rob. Suppl. 1970 et Lar. Lang. fr. mais oniroanalyse ds Méd. Biol. t.3 1972 et ds Pel. Psych. 1976. |