| ONDÉE, subst. fém. Pluie soudaine et peu durable. Synon. usuel averse.Brusque, grosse, petite ondée; ondée et giboulées de mars; laisser passer, recevoir une ondée. La sourde crépitation de l'ondée sur le plomb de ma mansarde, couvre le petit bruit de ma plume sur mon papier (Amiel, Journal, 1866, p.250).Le temps n'était pas à la flânerie: ondées, coups de vent. Je me suis promené quand même (Duhamel,Journal Salav., 1927, p.56).− P. anal. ou au fig., littér. Phénomène qui apparaît soudainement et demeure passager. Une ondée de soleil, de lumière. Une ondée de rayons me ruisselle au visage (Genevoix, Seuil guitounes, 1918, p.242). ♦ [En parlant de sensations, de sentiments] Chaque fois qu'un trait de ce visage jetait en Alban une ondée de trouble, il y avait une ondée de gravité, venue de plus loin, de plus profond, (...) et qui couvrait l'autre et la détruisait (Montherl., Songe, 1922, p.18): . Parfois, lorsque nous étions seuls ensemble quelques minutes, et qu'elle bougeait, que ses pieds marchaient vers moi, qu'elle respirait, que je la sentais vivante, l'ondée fiévreuse du désir courait dans mes veines, et il me fallait détourner mes yeux qui lui auraient fait peur.
Bourget, Disciple, 1889, p.151. ♦ Vx. Une ondée de coups. Une grêle, une volée de coups. (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth.: [ɔ
̃de]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 undeie de ploge «chute brutale de pluie» (Li Dialoge Gregoire le Pape, éd. W. Foerster, 101, 9); 2. p. ext. 1204 «tout ce qui tombe sur quelqu'un» (Renclus de Molliens, Li Romans de Carité, éd. A. G. Van Hamel, 158, 8); spéc. 1671 ondée de coups (Molière, Fourberies de Scapin, III, 2). Dér. de onde*; suff. -ée (-é*). Fréq. abs. littér.: 150. |