| OMNIVORE, adj. A. − [En parlant de l'homme ou de certains animaux] Qui se nourrit indifféremment d'aliments d'origine animale ou végétale. Le porc est omnivore. Le blaireau (...) mourrait de faim réduit à la chair seule. Il est omnivore. Fruits, légumes, grains et chair, il mange de tout (Pesquidoux, Chez nous, 1921, p.87): . Les animaux sont bornés dans leurs goûts: les uns ne vivent que de végétaux, d'autres ne mangent que de la chair; d'autres se nourrissent exclusivement de graines; aucun d'eux ne connaît les saveurs composées. L'homme, au contraire, est omnivore [it. ds le texte]; tout ce qui est mangeable est soumis à son vaste appétit...
Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p.48. − Emploi subst. masc. plur. Il suffit d'observer (...) la répartition des formes animales les plus familières à chacun de nous. Ici les herbivores et les rongeurs, (...). Ici encore les carnivores (...), −et là les omnivores, se nourrissant à toutes les tables à la fois (Teilhard de Ch., Phénomén. hum., 1955, p.133). B. − Relatif à, conçu pour l'absorption d'aliments d'origine animale ou végétale. Nous constatons la présence de pachydermes à dentition omnivore (Boule, Conf. géol., 1907, p.155).[Le] mastodon de Sansan, (...) dit le pedigree scientifique, suivait un régime omnivore (Fargue, Piéton Paris, 1939, p.128). C. − Au fig. Qui s'alimente de tout. Marcel avait pénétré du premier coup d'oeil le caractère de son terrible patron. Il avait vu que sa faculté maîtresse était un égoïsme immense, omnivore (Verne, 500 millions, 1879, p.114). Prononc. et Orth.: [ɔmnivɔ:ʀ]. Att. ds Ac. dep.1835. Étymol. et Hist. 1. Av. 1788 «qui mange tout, qui se nourrit indifféremment d'aliments d'origine animale ou végétale» (Buffon, Hist. nat., Quadrupèdes, t.2, p.279 ds Littré); 2. 1932 régime omnivore (E. Perrier, Zool., t.4, p.3562). Empr. au lat. omnivorus «qui dévore tout» (de omni-, v. omni- et vorare «dévorer»). Fréq. abs. littér.: 18. |