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OLIVIER, subst. masc.
A. − BOT. Arbre appartenant à la famille des Oléacées, au tronc noueux, à petites feuilles persistantes de forme ovale-lancéolée d'un vert foncé au-dessus, argenté en dessous, dont le fruit est une drupe comestible et oléagineuse (v. olive). Bois, champ, plantation d'oliviers. J'ai vécu dans les climats où l'olivier, l'oranger, conservent leur verdure éternelle (Michelet, Oiseau, 1856, p.165).De vieux oliviers tordus et toujours feuillus (Brunhes, Géogr. hum., 1942, p.28):
1. Ce n'est pas l'olivier qui personnifie à lui seul la végétation méditerranéenne, pas plus qu'une hirondelle ne fait le printemps. Vidal de La Bl.ds Ann. géogr., 1913, p.295.
Bois d'olivier, ou absol. olivier. Bois de cet arbre, très dur, veiné, susceptible d'un beau poli, utilisé en ébénisterie, notamment pour la fabrication de menus objets de luxe (coffrets, cadres, etc.). Une table d'olivier (Ac.). Tenez, lui dit la duchesse en lui remettant une sorte de gros étui en bois d'olivier, voici tous les diamants qui me restent (Stendhal, Chartreuse, 1839, p.355).Octave Lanoue fumait une petite pipe en bois d'olivier (Duhamel, Confess. min., 1920, p.64).
PHARMACOL. Les feuilles de l'olivier (...) sont employées en décoction pour leur action hypotensive et antidiabétique (Lar. Méd.t.21972).
HIST. SAINTE. Jardin, Mont des Oliviers. ,,Lieu planté d'arbres, proche de Jérusalem, théâtre de l'agonie et de l'arrestation du Christ`` (Foi t.1 1968). Nous méditerons pendant cette dizaine l'agonie de Notre-Seigneur au Jardin des Oliviers (Malègue, Augustin, t.2, 1933, p.359):
2. 13 juin. Relu la Vie de Jésus. Je ne puis admettre qu'il appelle le Christ «le charmant docteur», et parler du «verger d'un établissement agricole» quand on veut dire le Jardin des Oliviers, c'est bien platement décrire le lieu le plus saint du monde. Green, Journal, 1932, p.90.
Absol. Il les avait suivis en première ligne comme Pierre, aux Oliviers, avait suivi les soldats qui emmenaient Jésus, «pour voir quelle serait la fin de tout cela» (Matth., VII, 58) (Montherl., Lépreuses, 1939, p.1435).
B. − [L'olivier en tant que symbole]
1. [Symbole de la paix] Le rameau d'olivier qu'apporte la colombe à Noé de la terre qui sera demain (Claudel, Poèmes guerre, 1916, p.552):
3. le commissaire: (...) S'il me fallait intervenir, la branche d'olivier à la main, dans tous les salons où l'on se cogne, il me faudrait soixante jours au mois et quarante heures à la journée. Courteline, Client sér., Commissaire bon enfant, 1900, III, p.161.
P. méton. Branche, rameau de cet arbre. Assez longtemps il hésita; puis, tout bien considéré, un jour il prit le parti de ne pas déclarer la guerre et d'offrir gracieusement l'olivier (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t.1, 1861, p.269):
4. Au moment où la cousine Bette, la plus habile ouvrière de la maison Pons, où elle dirigeait la fabrication, aurait pu s'établir, la déroute de l'Empire éclata. L'olivier de la paix que tenaient à la main les Bourbons effraya Lisbeth, elle eut peur d'une baisse dans ce commerce... Balzac, Cous. Bette, 1846, p.29.
2. ANTIQ. Symbole de la sagesse. En Grèce, il était consacré à Athéna et le premier olivier, né d'une querelle d'Athéna avec Poséidon, était conservé comme un trésor derrière l'Erechteion (Symboles1969):
5. ... je pense que les Grecs en vouant à Minerve l'olivier montrèrent qu'ils avaient entrevu chez cet arbre, ce que cet arbre pressentait chez l'homme −un parallèle effort vers la lumière, qu'aujourd'hui nous sentons aussi chez le colza. Gide, Feuillets, 1925, p.810.
Prononc. et Orth.: [ɔlivje]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Fin xes. oliver (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 38); 2. a) ca 1160 raim d'olivier «rameau d'olivier, considéré comme symbole de paix [p. allus. biblique, Genèse, 8, 11]» (Enéas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 6008); b) av. 1573 olivier «id.» (Jodelle, OEuvres, éd. Marty-Laveaux, t.2, p.170: apporter l'olivier); 3. 1225 «bois de l'olivier» (Boeve de Hantone, éd. A. Stimming, I, 8015). Dér. de olive*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér.: 754. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1265, b)984; xxes.: a) 1017, b) 987.