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OFFRE, subst. fém.
A. − Action d'offrir; ce qui est offert.
1. Action de donner quelque chose à quelqu'un; don, cadeau. Un sourire, accompagnant l'offre d'un volume par un ami, remplace tous commentaires de sa part (Mallarmé,Dern. mode,1874, p.716).Elle parut sensible à ces compliments, moins, toutefois, qu'à l'offre d'un petit poussin jaune (Adam,Enf. Aust.,1902, p.284).
2. Action de proposer quelque chose à quelqu'un; proposition, suggestion. Oh! je te voudrais la plus belle, la plus riche, voitures, diamants, toilettes... Nana, à chaque offre, disait non de la tête, superbement (Zola,Nana,1880, p.1335):
1. Il me proposa d'aller avec lui à la mission, tandis qu'Atala reposoit encore: j'acceptai son offre, et nous nous mîmes en route à l'instant. Chateaubr., Génie,t.2, 1803, p.227.
En partic., gén. au plur. Avances faites à une femme (ou à un homme). Des petits marins se mettent à nous peloter de force, hommes et femmes, et nous font des offres (Céline,Voyage,1932, p.590).
SYNT. Offre aimable, amicale, avantageuse, considérable, dérisoire, généreuse, obligeante, séduisante; accepter, décliner, faire, recevoir, rejeter, repousser une offre.
Offre de + subst.Cela vous étonne, vous, d'avoir regardé ces offres de mariage dans le journal et d'avoir cédé à la tentation d'écrire à ces initiales inconnues, pleines de mystère pour vous (Martin du G.,Thib.,Mort père, 1929, p.1342).
Offre d'embauche, d'emploi. Proposition, sur le marché de l'emploi, d'un travail donné. Cette fameuse «mère de compagnons» qui centralise toutes les offres d'embauche locale ou régionale (Fillon,Serrurier,1942, p.35):
2. D'un coup, je revis le texte si particulier de cette offre d'emploi: «Personne jeune... bonne éducation... célibataire... envoyer photographie.» Comment avais-je pu ne pas comprendre? Duhamel,Confess. min.,1920, p.127.
Offre(s) de service(s). Proposition de se mettre au service de quelqu'un pour lui être utile ou agréable. Il avait fait la paix avec Andermatt par une soumission complète précédée d'excuses habilement tournées et suivies d'offres de services sans réticences et sans restrictions (Maupass.,Mt-Oriol,1887, p.135).
Offre de + inf.Il déclina aussi, sans précautions oratoires, l'offre de mettre en musique un inepte livret (Rolland,J.-Chr.,Amies, 1910, p.1131).
Faire l'offre de, faire offre de. Il venait me faire l'offre, disait-il, d'un bon voisinage (Las Cases,Mémor. Ste-Hélène,t.2, 1823, p.506).
3. Action de s'offrir à quelqu'un; don de soi-même. [Il] avait dû lutter contre les offres des belles îliennes que tourmentait sa piété (Queffélec,Recteur,1944, p.34):
3. Son geste effleure en caresse mes épaules, et je m'incline vers elle, qui lit sur mon visage l'offre de moi-même, l'abandon où je suis, et les paroles que je vais dire... Colette,Cl. s'en va,1903, p.315.
B. − Spécialement
1. ÉCON. et FIN.
a) Mise à la disposition du marché de produits, de services ou de valeurs mobilières; quantité d'un produit ou d'un service mis en vente sur un marché à un prix donné et à un moment donné. Le prix des denrées baisse quand l'offre est supérieure à la demande (DG).
[En corrélation avec la demande, pour décrire l'activité d'un marché économique] Le propriétaire ne peut plus vendre ses denrées au prix déterminé par le seul jeu de l'offre et de la demande (Jaurès,Ét. soc.,1901, p.229).
Loi de l'offre et de la demande. Loi qui dans un marché régit la valeur d'un produit en fonction de la demande qui en est faite et du stock qui est disponible. La loi de l'offre et de la demande était leur évangile, la locomotive leur fétiche et Manchester leur ville sainte (Maurois,Disraëli,1927, p.66).
[Dans le cadre d'une opération boursière] Si à ce moment précis se produisait une hausse sur la de Beers ou des «offres» sur l'Extérieure (Proust,Temps retr.,1922, p.741).
P. plaisant.:
4. On demandait, on offrait du «Phileas Fogg» ferme ou à prime, et il se fit des affaires énormes. Mais cinq jours après son départ, après l'article du Bulletin de la Société de géographie, les offres commencèrent à affluer. Le Phileas Fogg baissa. Verne,Tour monde,1873, p.22.
Offre publique d'achat (O.P.A.). ,,Procédure consistant, pour une société A (la société initiatrice) désirant prendre ou renforcer son contrôle sur la société B, à proposer publiquement aux actionnaires de la société visée le rachat de leurs titres à un prix supérieur au cours de la bourse, pendant une période limitée, et sous réserve qu'au terme de cette période le nombre de titres demandés par la société initiatrice soit atteint`` (Gestion fin. 1979).
Offre publique d'échange (O.P.E.). ,,Offre publique d'achat pour laquelle les actions de la société visée seraient échangées contre des titres de la société initiatrice`` (Gestion fin. 1979).
b) Somme proposée pour acquérir un produit ou un service déterminé. Le prix conventionnel est fixé par l'offre des acheteurs (Destutt de Tr.,Comment. sur Espr. des lois,1807, p.263):
5. On ne comprenait rien à ses paroles, sinon le chiffre final de la mise à prix. Son métier étant de crier, il criait, consciencieux, tant qu'il pouvait et faisait, tout au long de l'enchère, du bruit avec sa langue. Inlassablement, il répétait, jusqu'à offre plus forte, le prix atteint... Hamp,Marée,1908, p.23.
Offre collusoire. ,,Pratique par laquelle des concurrents s'entendent secrètement à l'avance sur les offres qu'apparemment ils font séparément, de façon à éliminer la concurrence`` (cida 1973).
Offre spéciale. ,,Opération de vente ayant un caractère promotionnel, pendant une durée limitée, à des conditions que l'acheteur peut considérer comme particulièrement avantageuses, d'un produit déterminé en vue d'en intensifier la vente ou de procéder à la liquidation de son stock`` (Public. 1976).
2. DR. ,,Fait de proposer à une autre personne la conclusion d'un contrat; objet de la proposition faite à une autre personne en vue de contracter avec elle`` (Cap. 1936).
Offre de concours. ,,Engagement de participation d'une personne ou d'une collectivité au financement d'un ouvrage public`` (Admin. 1972). En matière d'infrastructure routière, l'offre de concours des collectivités locales aux travaux exécutés par l'État se traduit par le versement de fonds de concours (Favr.-Vettr.1981).
Offres réelles. ,,Fait de mettre en demeure un créancier, dans les formes légales, d'accepter un paiement qu'on lui apporte ou qu'on lui propose, afin de pouvoir se libérer de la dette par la simple consignation de l'objet dû, s'il n'est pas accepté`` (Cap. 1936). Lorsque le créancier refuse de recevoir son paiement, le débiteur peut lui faire des offres réelles, et au refus du créancier de les accepter, consigner la somme ou la chose offerte (Code civil,1804, art. 1257, p.226).
Appel d'offres. ,,En matière de marché public, mode de détermination de l'entrepreneur qui sera chargé d'exécuter un travail ou une prestation de service`` (cida 1973). Les entreprises appartenant à une entente agissent de manière concertée devant les appels d'offres de façon à se répartir les grands marchés (Reynaud,Syndic. en Fr.,1963, p.45).
Prononc. et Orth.: [ɔfʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1140 masc. «action d'offrir; ce que l'on offre» (Geffrei Gaimar, Histoire des Anglais, éd. A. Bell, 4323); xives. [ms.] fém. (Villehardouin, Conquête de Constantinople, éd. E. Faral, § 41); b) 1585 faire offre de (N. Du Fail, Contes et discours d'Eutrapel ds OEuvres facétieuses, éd. J. Assézat, t.2, p.270); c) 1604 offre de service (Montchrestien, La Carthaginoise, I ds Tragédies, éd. L. Petit de Julleville, p.125); 2. a) 1690 «acte par lequel on propose d'acquitter une dette» (Fur.); 1690 offres réelles (ibid.); b) 1932 «fait de proposer à une autre personne la conclusion d'un contrat» (Lar. 20e); 1936 offre de concours (Cap.); 1959 appel d'offres (Rob.); 3. 1690 «montant offert pour un service ou une marchandise» (Fur.); 4. 1753 «quantité de produits ou de services offerts sur le marché» (Turgot, éd. Schelle, I, p.381 ds Brunot t.6, p.326: rapport de l'offre à la demande). Déverbal de offrir*. Fréq. abs. littér.: 1042. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1883, b) 1452; xxes.: a) 1095, b) 1391.