| OESTRE, subst. masc. ENTOMOL. Insecte diptère très velu, parasite redoutable des animaux quadrupèdes, dont les larves se développent, soit dans le tube digestif de l'hôte (oestre du cheval), soit dans les cavités de ses sinus frontaux (oestre du mouton), soit sous sa peau en le piquant douloureusement (oestre du boeuf). Quand l'oestre du cheval dépose ses oeufs sur les jambes ou sur les épaules de l'animal, il agit comme s'il savait que sa larve doit se développer dans l'estomac du cheval, et que le cheval, en se léchant, transportera la larve naissante dans son tube digestif (Bergson,Évol. créatr.,1907, p.146).Le traitement n'est pas facilité par le développement des oestres dans la cavité du sinus [chez le mouton]. Entrés à l'état de petites larves, ils doivent être rejetés, et par les mêmes voies, évolués et grossis (Garcin,Guide vétér.,1944, p.106).− P. métaph. Je suis plus métromane, et piqué d'un tel oestre Que je ferais, je crois, un recueil par trimestre! (Pommier,Crâneries,1842, p.114). Prononc. et Orth.: [εstʀ
̭], [oe-]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1519 [éd.] (Guill. Michel, Les Géorgiques de Virgile, Paris, Durand-Gerlier, foh 3 ro: Car asilus une mouche saulvaige Nommoient romains et les grecz disoient oestre). Empr. au lat. d'époque impériale oestrus «taon», lui-même empr. au gr. ο
ι
̃
σ
τ
ρ
ο
ς, de même sens. |