| OBVIER, verbe trans. indir. [Le compl. d'obj. indir. est introd. par la prép. à] Parer à une éventualité ou à un fait fâcheux en prenant toutes mesures susceptibles de permettre, selon le cas, de l'éviter ou d'y faire face au mieux, d'en atténuer les effets. Synon. empêcher, éviter, faire obstacle à; pallier, prévenir; remédier à; anton. aggraver, causer, faciliter, permettre, provoquer.Obvier à un danger, à des difficultés, à un état de choses, à un inconvénient; obvier en partie/largement à qqc. La faux du cerveau peut obvier à ce que l'un des hémisphères pèse trop sur l'autre lorsque la tête repose sur un côté (Cuvier, Anat. comp., t.2, 1805, p.178).Elle était travaillée par un poignant désir d'inspecter la chambre de son cousin (...) pour obvier à un oubli, pour y tout prévoir, afin de la rendre, autant que possible, élégante et propre (Balzac, E. Grandet, 1834, p.57).Le nécessaire a été fait pour obvier à l'irrémédiable à l'instant même où il était sur le point de se produire (Doc. hist. contemp., Constitution de 1958, p.202).− Emploi abs., rare. Il y a eu retard de la poste, (...) le 12 mon billet d'avis R de Rivoli n'était pas arrivé. Ô ma providence, voulez-vous être assez bon pour vous informer et pour obvier (Hugo, Corresp., 1868, p.143). Prononc. et Orth.: [ɔbvje]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1316 (Doc. ds A. Thierry, Rec. des monuments inédits de l'histoire du Tiers État, 1èresérie, t.1, p.362). Empr. au lat. obviare «prévenir» (ives.), comp. de ob «devant» et viare «faire route», dér. de via «chemin». Fréq. abs. littér.: 35. |