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OBSERVANCE, subst. fém.
A. − RELIGION
1. Pratique habituelle d'une règle, soumission à une loi. L'observance de la règle dans les maisons religieuses (Ac.1878-1935).L'observance du jeûne (Ac.1935).Le substitut s'aperçut de la stricte observance des lois ecclésiastiques que sa femme lui imposait les jours maigres, et il ordonna à ses gens de lui servir du gras pendant toute l'année (Balzac,Double fam., 1830, p.281).Observance du sabbat, interdictions alimentaires (Philos., Relig., 1957, p.48-9).
Loc. adj. D'étroite, de stricte, de rigoureuse observance. Qui applique très fidèlement les principes ou les pratiques de sa religion. La fidélité à la chose juive se traduit (...) par une dévotion orthodoxe ou conservatrice de plus ou moins stricte observance (Weill,Judaïsme, 1931, p.8).Étaples, que depuis quatre cents ans tous les doctrinaires protestants de stricte observance blâment d'avoir été Lefebvre, et non Farel (L. Febvre, Contre les juges suppléants de la vallée de Josaphat, [1945] ds Combats, p.110).
Religieux de (la) stricte observance. Religieux restant fidèles à des pratiques établies par leur fondateur et qui ont été plus ou moins modifiées après eux (d'apr. Foulq. Sc. soc. 1978). J'ignore si vous savez que ces vierges fameuses [les vestales] se levoient la nuit, et qu'elles avoient leurs matines, au pied de la lettre, comme nos religieuses de la stricte observance (J. de Maistre,Soirées St-Pétersb., t.2, 1821, p.118).
2. P. méton.
a) Les règles elles-mêmes, tenues pour obligatoires, prescrites par une religion, par un ordre ou un institut religieux. Les observances légales du judaïsme. Il avait toujours eu le coeur vide, une conduite d'ascète, une fidélité farouche aux observances religieuses (Estaunié,Empreinte, 1896, p.171).Tant de religieux, pourtant tout à fait fidèles dans les pratiques et observances, avancent si peu dans la vie spirituelle (Du Bos,Journal, 1928, p.145).
b) ,,Communauté considérée du point de vue de la règle qu'elle suit`` (Faucher 1981). Observance de Saint François (Ac.1835-1935).L'abbaye de Saint-Victor, comme presque toutes les fondations et observances religieuses, était peu à peu tombée dans un complet relâchement (Sainte-Beuve,Caus. lundi, t.12, 1855, p.39).
B. − P. ext. Action de se conformer à un modèle, à une règle ou de suivre une habitude. Être fidèle à l'observance des moindres règles. Toutes les cloches de la ville sonnèrent l'heure du couvre-feu, loi tombée en désuétude, mais dont l'observance subsistait dans les provinces où tout s'abolit lentement (Balzac,MeCornélius, 1831, p.224).Cette sévérité de principes, cette observance rigoureuse de la légalité (Verne,Tour monde, 1873, p.44):
. À partir du xviiiesiècle, lorsque le métier du peintre eut conquis sa marge d'écart par rapport à la stricte observance du modèle, se déploya l'infinie diversité de la technique. Huyghe,Dialog. avec visible, 1955, p.201.
Prononc. et Orth.: [ɔpsε ʀvɑ ̃:s]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1260 «action d'observer une règle (religieuse)» (Règle du Temple, éd. H. de Curzon, p.19); 2. a) ca 1265 «règle, loi religieuse» (Brunet Latin, Trésor, éd. Fr. J. Carmody, I, CXVIII, p.103: observances de sainte eglise); b) 1350 «règle, loi (non religieuse)» (Doc. ds Roisin, Coutumes de Lille, 390 ds T.-L.); 3. a) α) ca 1440 p. métaph., v. éd., p.88 (L'Amant rendu cordelier, éd. A. de Montaiglon, p.60); β) vers 1450 «ordre religieux (considéré par rapport à sa règle, à sa discipline)» (Farce du gaudisseur et du sot ds Recueil Trepperel, Sotties, éd. E. Droz, p.15, 217); b) 1585 estroite observance (Noël du Fail, Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t.2, p.118); 4. début du xvies. «règle d'un ordre» (Jean d'Auton, Chroniques de Louis XII, éd. R. de Maulde La Clavière, t.3, p.61). Empr. au lat. observantia au sens partic. de «observation des devoirs religieux». Fréq abs. littér.: 101.