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OBITUAIRE, subst. masc. et adj.
RELIG. CATH.
I. − Subst. masc.
A. − Vx. Celui qui était pourvu en cour de Rome d'un bénéfice vacant par mort. Ce bénéfice était poursuivi par trois prétendants, l'un obituaire, l'autre résignataire, et l'autre dévolutaire (Ac.1798-1878).
B. − Dépôt mortuaire où sont conservés les corps en état de mort apparente avant leur inhumation. Parmi les resplendissements de la rosée, je marche, seul, sous les voûtes des noires allées, comme l'aïeul marchait sous les cryptes de l'étincelant obituaire ! (Villiers de L'I.-A.,Contes cruels,1883, p.370).
Rem. Var. obitoire d'apr. Nouv. Lar. ill.-Lar. Lang. fr., Rob., Lexis 1975.
P. ext. Cimetière. Il quitta la tombe, se promena parmi l'armée des autres (...). Il parcourut tout l'obituaire de Séneste (L. Daudet, Astre noir,1893, p.101).
II. − Adjectif
A. − Vx. Relatif à la mort. Au centre de l'hémicycle obituaire, sous le choeur même de la basilique [de Saint-Denis], une espèce de cachot noir (...) d'où s'exhale un relent de catacombe (Bloy,Désesp.,1886, p.157).
P. iron. C'est pourquoi je m'arrête, ne voulant pas interrompre tes travaux obituaires (Verlaine,Corresp.,t.1, 1877, p.174).
B. − Registre obituaire. ,,Livre contenant la liste des défunts pour l'anniversaire desquels une communauté devait prier ou célébrer un obit`` (Foi t.1 1968).
P. anal. Presque toutes les personnes dont j'ai parlé dans ces mémoires, ont disparu; c'est un registre obituaire que je tiens (Chateaubr.,Mém.,t.1, 1848, p.489).
P. ell., emploi subst. Si tant d'hommes couchés avec moi sur le registre du congrès se sont fait inscrire à l'obituaire (Chateaubr.,Mém.,t.4, 1848, p.331).Les obituaires, qui enregistrent les legs faits aux églises (P. Lavedan, Urban.,1926, p.240).
Prononc. et Orth.: [ɔbitɥ ε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. I. 1. 1671 «livre où l'on écrit le nom des morts» (Pomey); 1688 registres obituaires (Rich. t.2); 2. 1883 «lieu de dépôt où l'on place les cadavres en attendant l'inhumation» (Villiers de L'I.-A., loc. cit.). II. 1674 «celui qui est pourvu en cour de Rome d'un bénéfice vacant par la mort d'un titulaire» (Rec. d'édits du Roy, 521 d'apr. FEW t.7, p.264a). Empr. au lat. médiév. obituarium (v. Du Cange, s.v. obitarium).