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NUTRIMENT, subst. masc.
A. − Vx, littér. Nourriture. Le miracle des noces de Cana (...) est (...) le seul qui ait pour cause un épisode joyeux, car tous ceux qui lui succédèrent ont été effectués dans le but de parer à des besoins de nutriment, dans le but d'opérer des guérisons, d'alléger les douleurs (Huysmans, Oblat, t.1, 1903, p.287).
B. − ,,Substance alimentaire pouvant être entièrement assimilée, sans avoir à subir les modifications de la digestion et pouvant être introduite par injection intraveineuse`` (Garnier-Del. 1972). Le peptone Dufresne, viande assimilable, artificiellement digérée, nutriment tonique et reconstituant, infusant du muscle en supprimant à l'estomac toute fatigue est un aliment thaumaturge (Villiers de L'I.-A., Corresp., 1889, p.289).
♦ Nutriment essentiel. ,,Élément ou composé organique ou inorganique qui est nécessaire à la vie de l'organisme mais qui ne peut pas être synthétisé par lui en quantités suffisantes`` (Méd. Flamm. 1975).
♦ Nutriment disponible. ,,Nutriment contenu dans l'aliment et effectivement utilisé par l'organisme`` (Méd. Flamm. 1975).
Prononc.: [nytʀimɑ ̃]. Étymol. et Hist. 1. xives. «nourriture, aliment» (Trad. de la Fleur des Histoires de Hayhton, ms. B.N. 10050 ds Bibl. Éc. Chartes, t. 63, 1902, p.20) −xvies., v. Hug., relevé avec réf. à Marot par Trév. 1752-71 et certains dict. du début xixes.; 2. 1854 «substance alimentaire capable d'être assimilée directement» (L. Corvisart, Ét. sur les aliments et les nutriments, Paris). Empr. au lat. nutrimentum «nourriture, aliment» (de nutrire, v. nourrir).