| * Dans l'article "NUMÉROTER,, verbe trans." NUMÉROTER, verbe trans. Marquer, affecter d'un numéro d'ordre. Numéroter (qqc.) de 1 à 10. En numérotant chaque exemplaire et détruisant le modèle, on trouverait bien vingt amateurs, satisfaits d'être les seuls à posséder cette oeuvre-là (Balzac, Cous. Bette, 1846, p.83).Nous ne nommons plus les siècles d'après leurs héros. Nous les numérotons à la file, bien sagement, de cent ans en cent ans, depuis un point de départ une fois pour toutes fixé à l'an un de notre ère (M. Bloch, Apol. pour hist., 1944, p.92).V. dater ex. 1.♦ Rare. Numéroter (qqc.) à qqn.Il lui numérota les machines du gouvernement (Balzac, Fille yeux d'or, 1835, p.341). − Emploi pronom. [En parlant de pers.] [Un zéphir:] Je demande la parole (...) [Un autre:] Et moi aussi (...) −Alors, numérotez-vous pour dévider l'écheveau (A. Camus, Bohèmes, 1863, p.124). − Loc. arg. et pop. Numéroter ses abatis, ses os. S'apprêter à être roué de coups. Deux champions prononçant la phrase sacramentelle: Numérote tes os que je les démolisse. −Th. Gautier, 1845 (Larch.1865, p.110).On voit bien que c'ti-là ne connaît pas Firmin l'assommeur. Il peut numéroter ses os, s'il veut les ravoir tantôt (Richepin, Miarka, 1883, p.256). Prononc. et Orth.: [nymeʀ
ɔte], (il) numérote [nymeʀ
ɔt]. Ac. 1694, 1718: numeroter; dep.1740: -mé-. Étymol. et Hist. a) 1680 «mettre un numéro d'ordre à des objets, etc.» (Isambert, Recueil gén. des anc. lois fr., t. 19, p.243); b) 1802 fig. et numéroter ses membres (Henrion et Serviere, Drelindindin, 12 ds Quem. DDL t. 19); 1816 numéroter son squelette (Le Cousin germain de Vadé, 96, ibid.). Dér. de numéro*; suff. -oter* dû à une fausse anal. avec les verbes en -ot(t)er, dér. de noms en -ot (jabot/jaboter), cf. Darm. 1877, pp.74-75. Fréq. abs. littér.: 33. DÉR. Numéroteur, subst. masc.Appareil mécanique servant à imprimer des numéros à la main; appareil automatique, s'adaptant aux presses et permettant de numéroter successivement les feuilles en cours de l'impression (d'apr. Comte-Pern. 1974). Le traitement des numéroteurs ne pourra excéder la somme de 5 livres par chaque mille (d'assignats) (Décret 20 juin 1791, Bull. Hist. Écon. Révol., 1911, p.114 ds Brunot t. 9 1967, p.1082).− [nymeʀ
ɔtoe:ʀ]. − 1reattest. 1791 (Décret du 20 juin, loc. cit.); de numéroter, suff. -eur2*. BBG. −Quem. DDL t. 19. |