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NOYADE, subst. fém.
A. − Action de noyer un être vivant; résultat de cette action. [La chatte] est à la recherche d'une cachette où elle pourrait dissimuler ses petits et les sauver de la noyade (Goncourt,Journal, 1893, p.360):
. Les exécutions sommaires les plus célèbres avaient commencé à Nantes (...). On s'en débarrassa [des détenus], sans formalités, en les noyant dans la Loire. La première noyade a pu être l'oeuvre de terroristes locaux; mais Carrier les laissa continuer; le nombre des noyades et celui des morts, réfractaires, suspects, «brigands» accusés de droit commun, demeure contesté et la légende a encore accru l'horreur de ces hécatombes nocturnes... Lefebvre,Révol. fr., 1963, p.383.
Au fig. Perte de sa situation sociale, de son crédit. Si elle jette aussi l'argent par les fenêtres... −Elle n'y jette pas que l'argent, interrompit l'autre. Enfin, à deux, ils iront plus vite... Une noyade dans la boue, ma chère (Zola,Nana, 1880, p.1424).
B. − Action de se noyer volontairement ou accidentellement; résultat de cette action. Dans le cas de l'homme, il y a un seuil très pauvre en vestiges à passer pour établir son lignage. C'est le moment où il a été assez intelligent pour éviter la noyade et pas assez pour habiter les cavernes et enterrer ses morts (Combaluzier,Introd. géol., 1961, p.109).
Au fig. Engloutissement, disparition. On n'est pas assuré du champ exact de la discipline [la sociologie de la littérature]: d'où sa fréquente noyade dans la sociologie de l'art ou dans la sociologie de la connaissance (Traité de sociol., 1968, p.299).
Prononc. et Orth.: [nwajad]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1794 «action de noyer plusieurs personnes à la fois» (Vilate, an III, Causes secrètes du 9 Therm., p.247 ds Brunot t.9, p.884, note 7); 1846 «action ou fait de se noyer» sauver qqn de la noyade (Dumas père, Monte-Cristo, t. 2, p.787); 2. 1866 «action de perdre un homme, de ruiner son crédit» (Michelet, Hist. de France, t.XVI, p.161 ds Littré). Dér. de noyer1*; suff. -ade1*. Fréq. abs. littér.: 47.