| NOTULE, subst. fém. Vieilli A. − Courte annotation à un texte. Des messieurs remirent entre mes mains de gros mémoires chargés de notes et de notules explicatives et corroboratives (Chateaubr., Mém., t.3, 1848, p.207). B. − Petite note; courte publication. Depuis quinze jours, c'est un échange de petits billets, de notules diplomatiques de la part de Mme Charpentier (Goncourt, Journal, 1877, p.1167).C'était un petit libelle de format réduit, qui paraissait deux fois la semaine, sans aucune signature, et qui contenait, outre des pamphlets politiques, quantité de notules sur les scandales de la saison et sur les mésaventures de personnes en vue (Duhamel, Combat ombres, 1939, p.236). REM. Notulateur, subst. masc,rare. Auteur de notules. C'étaient les petits merciers de l'histoire, des camelots, des notulateurs qui pointillaient sans donner un ensemble, comme font maintenant les peintres qui punaisent les tons (Huysmans, Là-bas, t.1, 1891, p.33). Prononc. et Orth.: [nɔtyl]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1495 «annotation dans un texte» (Jean de Vignay, Miroir hist., XXVII, p.47 ds Delb. Notes mss); 1752 «petite note en marge d'un livre» (Trév.); 2. 1496 [en Cour de Rome] expedier des notules (A.de La Vigne, Louenge des Roys de France, fol. 53, vo, éd. 107 ds Gdf.); xves. «minute de notaire» (Gloss. St-Germain lat. gall. 1189 ds Du Cange, s.v. notula [ne semble pas figurer dans le gloss. Bibl. nat. lat. 13032, éd. Roques t.2]). Empr. au lat. notula «petite marque» à basse époque; au Moy. Âge «glose» (ixes. ds Nov. gloss.), «petite note critique» (1174-84, ibid.); «document, notice» (ca 1068, ibid.), «minute de notaire» (1328 ds Du Cange). |