| NOSOGRAPHIE, subst. fém. MÉD. Description et classification des maladies d'après leurs caractères distinctifs. Ce serait prématuré de vouloir détruire les nosographies et les noms des maladies (Cl. Bernard, Princ. méd. exp., 1878, p.99).[La] maladie de Hanot (...) semble devenir plus rare à l'heure actuelle à telle enseigne qu'on a contesté son droit à une place spéciale dans la nosographie hépatique (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p.223).Prononc. et Orth.: [nɔzɔgʀafi]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1798 (Ph. Pinel, Nosographie philosophique, ou Méthode de l'analyse appliquée à la médecine [titre]). Formé des élém. noso-* et -graphie*; cf. angl. nosography dès 1654 ds NED. DÉR. 1. Nosographe, subst. masc.Médecin spécialiste de nosographie. Il se peut (...) que les nosographes aient abusé des entités; qu'en systématisant, sous le nom de fièvre (...) certains phénomènes morbides, ils aient fait une systématisation artificielle et dangereuse par ses conséquences (Cournot, Fond. connaiss., 1851, p.244).D'autres nosographes (...) adoptèrent la division plus simple en goutte aiguë et chronique (Le Gendre dsNouv. Traité Méd.fasc. 71924, p.499).− [nɔzɔgʀaf]. − 1reattest. 1810 (J.-L. Alibert, Précis théor. et prat. sur les maladies de la peau, t.1, p.250); dér. régressif de nosographie. 2. Nosographique, adj.Relatif, propre à la nosographie. Un processus primitif qui a son individualité nosographique propre (Roussy dsNouv. Traité Méd.fasc. 5, 21924, p.79).La prolifération tumorale était vieille connaissance des médecins depuis des millénaires, puisque les papyrus de l'ancienne Égypte en faisaient mention et que notre terminologie nosographique est le «κ
α
ρ
κ
ι
́
ν
o
ς» d'Hippocrate (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p.142).− [nɔzɔgʀafik]. − 1reattest. 1803 (Ann. de chim., t.46, p.135); de nosographie, suff. -ique*. |