| NOIRAUD, -AUDE, adj. Fam. Qui a les cheveux noirs ou le teint d'un brun accusé. Petite femme noiraude, au teint jaune, aux cheveux très noirs et frisés sur le front (Martin du G.,J. Barois,1913, p.225).Minérault est un garçon noiraud avec un visage très blanc et un profil un peu effilé (Green,Journal,1942, p.275).♦ [En parlant du teint] Petit crevard phtisique, avec déjà la grimace de la mort sur sa vilaine bouche contractée et dans ce teint noiraud, qui a la couleur d'un pruneau qui trempe avant de cuire (Goncourt,Journal,1875, p.1035). − Emploi subst. Tous ses frères étaient blonds, d'un blond pâle, (...) lui était un noiraud aux yeux de braise (Cendrars,Bourlinguer,1948, p.256). − Rare, péj. [En parlant d'objets] Brun très foncé. Ses claires et spirituelles peintures [de Vernet] ont moins de poésie que les gravures noiraudes où Raffet montre les carrés battus par la cavalerie (Hourticq,Hist. art,Fr., 1914, p.354). Prononc. et Orth.: [nwaʀ
ο], fém. [-o:d]. Ac. 1694-1740: -aut, -aude; dep. 1762: -aud, -aude. Hapax d'aut.: -eau (Sue, Atar-Gull, 1831, p.15). Étymol. et Hist. 1538 adj. noirault (R. Estienne, Dict. Latinogallicum, 475a ds Vaganay, Pour l'hist. du fr. mod.: Nigellus. Noiret, ou noirault); 1680 noiraud (Rich.); 1680 subst. noiraud (ibid.). Dér. de noir*; suff. -aud*. Fréq. abs. littér.: 64. |