| NOBLIAU, subst. masc. [Par dénigrement] Personne de petite noblesse ou de noblesse douteuse. Synon. péj. noblaillon (dér. s.v. noble1).Jonquières (à sa fille): Si vous croyez que je vais vous donner à un nobliau de deux sous! Clara: Un nobliau de deux sous! Il porte de sinople à trois merlettes (Augier, Thommeray, 1874, p.395).Et le concours de tous les équipages des nobliaux des environs (...) tout doucettement ruinés par une orgueilleuse paresse (Arnoux, Zulma, 1960, p.88).Et pour Robert, ce bourgeois ambitieux apparaissait vingt fois plus estimable que les nobliaux qui lui interdisaient leur manoir (Druon, Lis et lion, 1960, p.295).REM. Noblilion, noblion, subst. masc.,rare, synon.Il faut que vous soyez encore plus piètre qu'un saint-simonien ordinaire pour n'avoir pas su vous ouvrir les manoirs des noblilions de Nancy (Stendhal, L. Leuwen, t.1, 1835, p.138).Le noblion mûr, qui commençait à se déplumer (...) à qui son passé de dilapidateur et sa dèche actuelle composaient peut-être une espèce d'auréole (Arnoux, Solde,1958, p.201).Noblilion (Stendhal, op. cit., t.2, 1835, p.159) est une graph. correspond. à la prononc. avec [λ] de noblillon (Theuriet, Mariage Gérard, 1875, p.14); noblion correspond au résultat de la lente évolution [λ] > [j] (xives.-2etiers xixes.; v. Straka, Formation de la prononc. fr. ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg, 1981, p.175). Prononc.: [nɔblijo]. Étymol. et Hist. 1841 (Balzac, U.Mirouët, p.196). Terme d'orig. dial., relevé notamment en Picardie, en Normandie, en Anjou et en Sologne (FEW t.7, p.159b), dér. de noble1* à l'aide du suff. -iau, forme dial. de -eau*, cf. Nyrop t.3, §239. Bbg. Hasselrot 1957, p.204; 20es. 1972, p.71. |