| NERVURER, verbe trans. Garnir, renforcer de nervure(s) un objet, un matériau (v. nervure B). Synon. nerver.Deux formes de carter se rencontrent: −plat, −à puits. Dans les deux cas, la partie la plus basse est munie d'un orifice fermé par un écrou (...) et servant à la vidange de l'huile. Enfin, les carters sont cloisonnés ou nervurés, afin d'augmenter leur résistance (Chapelain,Techn. automob.,1956, p.37).− P. anal., ARCHIT.: . Et ces lieux [Balbec et son église] qui jusque-là ne m'avaient semblé être que de la nature immémoriale, restée contemporaine des grands phénomènes géologiques (...) ç'avait été un grand charme pour moi de les voir tout d'un coup entrés dans la série des siècles, ayant connu l'époque romane, et de savoir que le trèfle gothique était venu nervurer aussi ces rochers sauvages à l'heure voulue.
Proust, Swann,1913, p.385. − COUT. Décorer de nervure(s) un tissu, une pièce de vêtement. Synon. nerver.Le biais est travaillé de toutes les façons, le droit fil est souvent nervuré pour mieux, peut-être, épouser la silhouette (Jardin des modes,janv. 1951, p.17).L'empiècement du corsage, le bas de la jupe et la ceinture sont marine. La jupe est nervurée (Écho de la mode,févr. 1966, p.33). Prononc.: [nε
ʀvyʀe], (il) nervure [nε
ʀvy:ʀ]. Étymol. et Hist. 1913 «garnir de nervures» (Proust, loc. cit.). Dér. de nervure*; dés. -er. |