| NAVREMENT, subst. masc. Littér. Affliction, profonde tristesse. Une grande tristesse, un navrement infini me prenait devant cette dégénérescence d'un être humain (Lorrain,Sens. et souv., 1895, p.167).− [Suivi d'un compl. à valeur objective] Lorsque je songe à la tristesse de la cour, vide ce jour-là [le dimanche au lycée], au navrement sans borne de l'étude (Huysmans,En mén., 1881, p.42). Prononc.: [nɑvʀ
əmɑ
̃], [na-]. Étymol. et Hist. 1773 [éd.] «profonde tristesse» (Arnaud, Epreuves du sentiment, t.3, p.335); de nouv. 1831 navrement de coeur (Barthélemy, Némésis, XXXII, 13 nov., p.268 ds Fr. mod. t.22, 1954, pp.65-66). Dér. de navrer*; suff. -(e)ment1*. On trouve également navrement au sens fig. de «blessure» en 1524 (Guillaume Briçonnet, Marguerite d'Angoulème, Corresp., éd.. Chr. Martineau et M. Veissière, t.2, p.267). Fréq. abs. littér.: 24. |