| NAUF, subst. fém. Vx. Navire, vaisseau. On attacha la Tarasque sur le pont à l'arrière; et là, cocasse, énorme, (...) elle (...) semblait une de ces chimères sculptées à la proue des naufs et chargées de présider aux destinées du voyage (A. Daudet, Port-Tarascon, 1890, p.76).− P.métaph. Paris n'est-il pas un sublime vaisseau chargé d'intelligence? (...) Cette nauf a bien son tangage et son roulis; mais elle sillonne le monde (Balzac, Fille yeux d'or, 1835, p.336). REM. Naufetier, subst. masc.Marin; celui qui conduit une nauf. Patrie des fustiers et naufetiers les plus braves et adroits du monde (Arnoux, Rhône, 1944, p.49). Prononc.: [no:f]. Étymol. et Hist. 1501 naufz (Texte du Pouvoir a Monseigneur de Ravastin, pour aller contre les Turcs, Formulaire BN ms. 5501, fol. 91 cité ds Jean d'Auton, Chroniques de Louis XII, éd. R. de Maulde La Clavière, t.2, p.79, note); id. naulx (Jean d'Auton, op. cit., p.202). Var. poitevine de nef* (v. A. Thomas ds Romania t.31, p.429). Bbg. Kemna 1901, pp.16-17. |