| NATATOIRE, adj. A. − Servant ou aidant à la natation. Ceinture natatoire; lames, palettes, pattes natatoires. Chez ceux des êtres proprement planctoniques qui sont capables de nager, le mouvement assure évidemment la sustentation; mais, dès que l'animal est immobile, il tend à couler; pour freiner leur descente les animaux étendent alors au maximum leurs appendices natatoires (J.-M. Pérès, Vie océan,1966, p.30). ♦ ICHTYOL. Vessie natatoire. Poche membraneuse de couleur blanc nacré, contenant un gaz, située dans l'abdomen de nombreux poissons osseux et dont le gonflement aide à s'élever ou à s'enfoncer dans l'eau. Lorsque l'on crève la vessie natatoire, le poisson ne peut plus s'élever dans l'eau, et il se tient toujours couché sur le dos (Cuvier,Anat. comp.,t.1, 1805, p.505). B. − Rare. Relatif à la natation. Hier j'ai recommencé mes exercices natatoires, mais avec plus de modération (Flaub.,Corresp.,1876, p.318).Le necton (...) est constitué de formes (crustacés décapodes, mollusques, céphalopodes, la plupart des poissons pélagiques, mammifères marins) auxquelles leur aptitude natatoire permet de vaincre les mouvements propres des masses d'eau (J.-M. Pérès,Vie océan,1966,p.23.). Prononc. et Orth.: [natatwa:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1567 lieux natatoires «piscines» (G. Du Choul, Discours sur la castrametation ... . Des bains et antiques exercitations grecques et romaines, Lyon, G. Roville, p.121); 2. 1797-98 vessie natatoire (Lacépède, Hist. nat. des poissons, t.1, p.CXLVIII). Empr. au lat. natatorius adj. «qui sert à nager», subst. dans la lang. chrét. sous la forme natatorium, souvent employé au plur., notamment pour désigner la piscine de Siloé (Jean, IX, 11: vade ad natatoria Siloë), de là le subst. natatoire (ca 1190 natatoire de Siloé, Herman, Bible, éd. I. Spiele, 4451), emploi relevé jusqu'en 1603, v. Gdf.; 1534 «piscine, bains» Rabelais, Gargantua, LV, emploi relevé par Cotgr. 1611 puis par la lexicogr. du xixesiècle. Fréq. abs. littér.: 31. |