| NASILLONNER, verbe intrans. Vieilli. Nasiller un peu, avoir l'habitude de nasiller. (Dict. xixeet xxes.). − Nasillonner de qqc.Parler d'une façon monotone (en disant des choses futiles). Dante a eu seul le droit de s'associer aux grands poètes qu'il rencontre dans les régions d'une autre vie. Comment nommer Louis XVIII en place de l'empereur? Je rougis en pensant qu'il me faut nasillonner à cette heure d'une foule d'infimes créatures (en m'y comprenant), êtres douteux et nocturnes que nous fûmes d'une scène dont le large soleil avait disparu (Chateaubr., Mém., t.3, 1848, p.10). Prononc. et Orth.: [nazijɔne]. Ac. 1798-1878: nasillonner. Étymol. et Hist. 1718 (Chansonnier hist. du XVIIIes., Rec. Clairambault-Maurepas, éd. E. Raunié, t.3, p.102). Dér. de nasiller*; suff. -onner*. DÉR. Nasillonneur, -euse, subst.,rare. Personne qui nasillonne. M. de Villèle, notamment, sans éclat de parole, sans agrément de débit, nasillonneur, mais plein de ressources et d'habileté sur le terrain positif de la discussion et dans le pied-à-pied des débats. M. de Villèle, vers la fin de la session, fit ses preuves de tacticien parlementaire consommé (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t.4, 1863, p.256).− [nazijɔnoe:ʀ], fém. [-ø:z]. − 1reattest. 1770 (Voltaire, Lettre à M. d'Alembert, 19 déc. ds Corresp., éd. [L. Morand], t.15, p.290); de nasillonner, suff. -eur2*. BBG. − Quem. DDL t.4. |