| NASE, NAZE1, subst. masc. A. − Arg. et pop. Nez. Trous de nase. Qu'est-ce que je lui ai passé (...) un pain que je lui fous dans l'œil pour commencer, et puis, au retour, je le mouche avec mon coude... En plein nase (Sartre, Âge de raison, 1945, p.271). − Locutions ♦ Avoir qqn dans le nase. ,,L'avoir en aversion`` (Esn. 1965). ♦ Friser son nase. Être mécontent. Mot à mot: faire son nez... [,,] J'en r'mouch' qui frisent pas mal leur nase À caus' des propos incongrus... [``] (Loynel, ch. 184. [ = chanson, vers 1840]) (Larch.Suppl.1889, p.110). ♦ En avoir plein le naz. ,,Avoir bu plus que de coutume (lieut. Sambarbier, 20eclass., 1918)`` (Esnault, Notes compl. Poilu, 1957 [1919]). ♦ En compos. Naze-en-l'air. ,,Sobriquet d'un adjudant qui marche la tête rejetée en arrière; 109eInf. 1916-17 (Demeure, 1919)`` (Esnault, Notes compl. Poilu, 1957 [1919]). B. − P. anal. 1. GÉOGR. Cap (v. nez sens géogr.). Tout l'ignoré de la mer est là. Les promontoires, les caps, les finistères, les nases, les brisants, les récifs, sont, insistons-y, de vraies constructions. La formation géologique est peu de chose, comparée à la formation océanique (Hugo, Travaill. mer, 1866, p.276). 2. MAR. ,,Avant, cap d'un navire`` (Jal. 1848). Prononc. et Orth.: [na:z]. Esnault, loc. cit.: naz. Étymol. et Hist. 1835 arg. naze «nez» ([F.-V. Raspail], Réforme pénitentiaire ds Le Réformateur, 20 sept., p.2); 1840 nase (Lyonel, Chanson ds Larch. Suppl. 1889, p.110). Prob. empr. à l'ital. naso (nez*). |