| NASALISER, verbe trans. PHONÉT. ou MUS. [L'objet désigne un son, un timbre, une prononciation] Rendre nasal, prononcer avec un son nasal. Le chant peut être totalement nasalisé ou demeurer à la hauteur de la glotte (Schaeffner, Orig. instrum. mus., 1936, p.15).L'apposition d'une membrane nasalise le timbre entier de l'instrument (Schaeffner, Orig. instrum. mus., 1936, p.85).− Emploi pronom. La diphtongue yé suivie d'une nasale se nasalise en yen (Rob.). − Au part. passé en emploi adj. Phonème nasalisé. ,,Un phonème nasalisé est un phonème qui s'accompagne d'une résonance nasale*. Ce terme est parfois employé comme syn. de nasal*. Parfois, on réserve le terme de nasal aux consonnes et celui de nasalisé aux voyelles. Enfin, en général, le terme de nasalisé est réservé de préférence au trait phonétique dû à l'assimilation d'un phonème voisin, et celui de nasal* au trait phonologique indépendant du contexte`` (Ling. 1972). REM. Nasaler, verbe trans.,vieilli, synon. de nasaliser.(Ds Besch. 1845; Nouv. Lar. ill., Lar. 20e). Prononc. et Orth.: [nazalise]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1868 «prononcer avec un son nasal» (Littré). Dér. de nasal*; suff. -iser*. DÉR. Nasalisation, subst. fém.a) Action de nasaliser; résultat de cette action. Un timbre raffiné, légère nasalisation de tout l'instrument peut être obtenu (...) en bouchant l'une des ouïes par une petite membrane (...) [luths et vièles] (Schaeffner, Orig. instrum. mus., 1936, p.221).b) ,,Passage d'un phonème oral au phonème nasal correspondant, par exemple de a à an`` (Phél. Ling. 1976). La nasalisation résulte de l'abaissement du voile du palais: normale dans l'émission des phonèmes ordinairement nasalisés (an, in, on, un; m, n, gn), elle est intempestive dans d'autres cas où elle prend le nom de nasonnement ou de nasillement (Arts et litt., 1935, p.36-6).− [nazalizasjɔ
̃]. Att. ds Ac. 1935. − 1reattest. 1868 (Littré); de nasaliser, suff. -(a)tion*. |