| NAJA, subst. masc. HERPÉTOL. Reptile ophidien, venimeux, habitant l'Asie et l'Afrique tropicales, caractérisé par sa capacité à aplatir et dilater considérablement la région de son cou, ou à se dresser verticalement sur la partie postérieure de son corps. Synon. cobra.La ville sainte [Kairouan], sans que rien l'annonce, surgit au milieu du désert; ses alentours immédiats sont féroces; nulle végétation, que celle des nopals − ces paradoxales raquettes vertes, couvertes de piquants venimeux − dans le fouillis desquels se cachent, dit-on, des najas (Gide, Si le grain, 1924, p.558).− En appos. Le serpent naja, immobile sur ses torsades, tourne la tête selon que se déplace le visage de son enchanteur (Montherl., Pitié femmes, 1936, p.1093). Prononc.: [naʒa]. Homon. (il) nagea. Étymol. et Hist. I. 1525 nagha (Fabre, Le Voyage, trad. de Pigafetta, fo73 rods Arv., p.356). II. 1734 Naja (Seba, Locupletissimi, I, p.71, no4-5, ibid., p.358). I forme éphémère de naja, transmise par les trad. d'ouvrages de voyages et empr. à l'hindi nāg «serpent». II empr. au lat. des zool.: Naia (1693 Ray, Synopsis methodica Animalium quadrupedum et serpentini generis, p.330), naja (1712 Kaempfer, Amoenitatum, p.565), le mot ayant été empr. par des sav. holl. du xviies. à un parler de Ceylan: Noya, 1693 trad. de R. Knox, La Relation ou Voyage de l'isle Le Ceylan, I, p.127 (v. Arv., pp.356-358). |