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NAGE, subst. fém.
A. − [Correspond à nager I A] MAR. et SPORTS (aviron)
1. Ensemble des mouvements imprimés aux rames pour faire avancer une embarcation. Nage longue, rapide, régulière. [La Tôque] arrêta la nage en criant «Stop!» Les huit avirons sortirent de l'eau (Maupass., Contes et nouv., t.1, Mouche, 1890, p.1343).La F.F. [Fédération Française] des Sociétés d'Aviron, (...) publie de nombreux petits ouvrages d'enseignement concernant les diverses méthodes de nage, la préparation et l'entraînement (J.-A. Foex, J. Merrien, Le Monde merveilleux des sports de l'eau, Paris, Hachette, 1968, p.111):
1. Cet instrument [un harmonica] ne me quittera plus dans mes voyages et scandera la nage de mes rameurs marquisiens en suivant la côte de Nuku-Hiva... T'Serstevens, Itinér. esp., 1963, p.243.
Banc* de nage.
Barre de nage. Traverse qu'on pose sur les crémaillères, à longueur convenable pour que s'y appuient les pieds du rameur (d'apr. J. Merrien, Dict. de la mer, Paris, R. Laffont, 1958).
Dame (de nage). Trou creusé dans les bordages d'une embarcation pour recevoir l'aviron (d'apr. J. Merrien, ibid., s.v. dame).
Locutions
Allonger la nage. Donner de plus grands coups de rame. Voir Farrère, Homme qui assass., 1907, p.84.
Donner la nage. Régler le mouvement des rameurs. Ce sont les mouvements de l'aviron de celui des canotiers assis sur le banc le plus de l'arrière qui règle ou donne la nage (Will.1831).
2. [Suivi d'un compl. prép.] Forme particulière de nage.
Nage à couple. Deux avirons mus d'un seul banc par un seul ou par deux rameurs (d'apr. J. Merrien, Dict. de la mer, Paris, R. Laffont, 1958, s.v. nager).
Nage à culer*.
Nage en pointe. La nage est «en pointe» car le dernier rameur vers l'avant se trouve en pointe des autres (d'apr. Le Clère, 1960).
3. Ensemble des rameurs d'une embarcation. (Dict. xxes.).
Chef de nage. Rameur d'arrière sur les mouvements duquel les autres rameurs règlent leur cadence (d'apr. J. Merrien, Dict. de la mer, Paris, R. Laffont, 1958, s.v. nager).
B. − [Correspond à nager I B]
1.
a) [À propos d'un être vivant, animal ou homme] Action de se soutenir ou de se déplacer dans ou sur l'eau. Rien, autant que la nage, je pense, n'impose aux muscles un rythme, une harmonie, ni ne les affermit, ne les allonge (Gide, Journal, 1902, p.118).Les oiseaux dans la vie desquels la nage est une activité importante sont très nombreux et appartiennent à des familles très diverses: Plongeons, Grèbes, Pétrels plongeurs, Pélicans, Cormorans... (Cuisin1969).V. canotage ex. 2 et fou I C 2 a, Goncourt, Journal, 1889, p.962.
Loc. À la nage. En nageant ou en train de nager. Quand nous rencontrions un fleuve, nous le passions sur un radeau ou à la nage (Chateaubr., Génie, t.2, 1803, p.207).Au milieu de l'étang on apercevait le cerf à la nage suivi de quarante chiens (La Hêtraie, Chasse, vén., fauconn., 1945, p.185).Se jeter à la nage. Se jeter à l'eau pour nager. Les rats se jetèrent à la nage, traversèrent le Rhin, grimpèrent sur la tour (Hugo, Rhin, 1842, p.177).
b) GASTR. Court-bouillon aromatisé dans lequel est cuit et est servi le poisson. La nage de turbot et écrevisses au vin jaune (Le Figaro Magazine, 3 sept. 1983, p.13, col. 3).
Loc. À la nage.Crustacés, écrevisses, homard, langouste à la nage. Crustacés cuits et servis dans leur court-bouillon. Je les aime «à la nage» [les écrevisses] quand le piquant du poivre de Cayenne se fond au fumet de l'échalote et à celui de la fine champagne (G. Dormann, Mickey l'Ange, Paris, éd. du Seuil, 1977, p.134).
2. [Le plus souvent suivi d'un adj. ou d'un compl. prép. de]
a) Façon de nager propre à une personne (ou à un animal), adaptée ou non à un milieu ou à une circonstance; style personnel d'un nageur. Elle [une carpe] remontait (...) d'une nage forcenée, fonçant du nez, ouvrant la vase ainsi qu'un soc (Genevoix, Raboliot, 1925, p.21).Sa nage [d'un enfant] extraordinairement rapide était comme une danse, participant du crawl et de la mazurka (Gide, Feuillets d'automne, 1949, p.1109).
P. métaph. Des cavaliers marchaient au pas dans les champs d'une nage souple et muette (Giono, Gd troupeau, 1931, p.90).
b) [Uniquement à propos de l'homme] Type particulier de nage sportive. Exercice pratique d'une nage; nage sur le dos. La brasse, la brasse papillon, le crawl, le dos crawlé sont des nages très différentes (Lar. Méd.t.21972, s.v. natation):
2. En 1830, une seule nage régnait: la brasse. Ce n'est qu'en 1844 que le crawl fait son apparition par l'intermédiaire d'un journaliste anglais, commentant la nage de quelques Indiens venus participer à une compétition internationale. Jeux et sports, 1967, p.1566.
Nage indienne V. indien B emploi adj. b.
Nage libre. [Dans une épreuve ainsi désignée] Style de nage librement choisi par le nageur (pratiquement, le crawl). Un 100 mètres nage libre nécessite un effort intense, comparable à celui qui est fourni dans un 400 mètres en course à pied (Lar. Méd.t.21972, s.v. natation).
Quatre nages individuel. Épreuve comprenant le papillon, la nage sur le dos, la brasse, la nage libre (d'apr. P. Failliot, Dicosport, Paris, Éd. Presses Audiovisuel, 1981, p.358).
Relais quatre nages (quatre fois cent mètres). Dans une épreuve de relais quatre nages, nage libre signifie n'importe quel style de nage autre que la nage papillon, la brasse ou le dos (Petiot1982).
Juge de nage. Juge qui contrôle l'orthodoxie des styles durant les compétitions de natation (d'apr. Petiot 1982).
3. P. anal., loc. En nage. Inondé de sueur. Synon. être (tout) en eau (v. ce mot II A 1 a).Nous avons couru longtemps. J'étais épuisé, en nage et soufflant (Arland, Ordre, 1929, p.534).
Prononc. et Orth.: [na:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1155 «action de naviguer, de ramer» a sigle e a nage (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 4259); 1160 (Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 904: En la mer se mistrent es nés; En une isle pres del rivage S'en alerent trestuit a nage); 2. ca 1480 «action de nager» [floter] a nage «en nageant» (Mistere du Viel Testament, éd. J. de Rothschild et M. Picot, 22498); 1552 id. (Est., s.v. adno); 3. 1556 a nage «inondé» campagne ... toute a nage (Saliat, Hérodote, III, 117 ds Hug.); 1603 (Desportes, Ps. de David, 6, ibid.: Ma couche est à nage en mes larmes); 1640 estre tout à nage «être inondé de sueur» (Oudin Curiositez Suppl.). Déverbal de nager*. Fréq. abs. littér.: 350. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 612, b) 730; xxes.: a) 332, b) 378.