| NAFFE, subst. fém. Vx. Eau de naffe. Eau de fleurs d'oranger (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth.: [naf]. Att. ds Ac. 1694-1878. Lar. Lang. fr.: ,,on écrivait également naphe``. Étymol. et Hist. 1478 eaue naffe (Arnaud d'Agnel, Comptes du roi René, t.1, p.341: flascons d'argent à mettre eaue naffe); 1534 eau de naphe (Rabelais, Gargantua, éd. R. Calder, chap.53, 52); 1545 eau de naffe (Le Maçon, Décaméron, 4, 215 ds Delb. Notes mss ds FEW t.19, p.136b). Empr. à l'ar. nafḥa «odeur agréable, arome», peut-être par la voie de l'ital. acqua nanfa (xives. Boccace ds Tomm.-Bell., s.v. nanfa; cf. aussi le lat. médiév. en domaine ital. aqua nanfa, 1156 ds Nov. Gloss., s.v. nanfa et ds Pellegr. Arab., p.352; et le cat. aygo nafa, 1429, trad. du Décaméron de Boccace ds Alc.-Moll., s.v. aiguanaf) ou de l'esp. aguanafa (augua naffra en 1469 ds Cor.-Pasc.; selon ce dernier, aguanafa serait la trad. partielle d'un hispano-ar. mā' nafḥa «eau aromatisée», comp. de mā' «eau» et de nafḥa). |