| NÉOTÉNIE, subst. fém. BIOLOGIE A. − Chez certaines espèces animales, modification évolutive se traduisant par la persistance de formes larvaires ou de caractéristiques d'un stade inférieur de développement, alors que la capacité reproductrice existe; conséquence de cette modification consistant en l'incorporation de traits juvéniles dans les stades adultes: 1. Il y a apparence que le processus de néoténie (...) a pris une large part dans l'évolution des êtres vivants (...). On tend à lui attribuer la genèse de force traits qui caractérisent notre espèce; l'homme, en effet, ressemble à un embryon de singe par la glabreté et la couleur claire de la peau, par la grosseur relative des hémisphères cérébraux, par l'aplatissement de la face, etc.
Cuénot, J. Rostand, Introd. génétique,1936, p.67. B. − Mode particulier de reproduction inhérent à cette modification. La néoténie peut devenir la règle habituelle de formation de nouvelles sociétés (Piéron1973): 2. Certaines espèces animales ne sont (...) que néoténiques; on parle alors de néoténie obligatoire; (...) d'autres se reproduisent soit à l'état larvaire, soit après métamorphose, et il s'agit de néoténie facultative.
Lend.-Delav.Biol.1979. Prononc.: [neɔteni]. Étymol. et Hist. 1903 (Nouv. Lar. ill.). Formé des élém. néo-* et -ténie*, d'abord en all. en 1884 (v. NED Suppl.2). DÉR. Néoténique, adj.Qui est susceptible de se reproduire par néoténie. Sexués néoténiques (Piéron 1973). V. supra ex. 2.Emploi subst. masc. Qui s'est différencié par néoténie. Cuénot a appelé l'Homme un néoténique (Cuénot, J. Rostand, Introd. génétique,1936, p.67).− [neɔtenik]. − 1reattest. 1903 (Nouv. Lar. ill.); de néoténie, suff. -ique*. |