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NÉGATEUR, -TRICE, adj. et subst.
[En parlant d'une pers. ou d'une chose] A. − (Ce/celui, celle) qui a tendance à nier l'existence de quelqu'un ou de quelque chose. Caractère négateur; négateur systématique:
1. ... il voit Dieu rayonner dans l'homme et dans l'humanité, au point qu'il lui semble qu'il n'y a plus que Dieu dans Jésus, dernière expression, suivant lui, de l'homme et de l'humanité (...). C'est une erreur sans doute, et la suite l'a bien démontré. Mais ce n'est pas une raison pour voir dans S. Jean ce qui n'y est pas, savoir une idolâtrie négatrice du vrai Dieu. P.Leroux, Humanité, 1840, p.898.
(Ce/celui, celle) qui entre en contradiction avec l'existence de quelque chose. Régimes communistes négateurs de la liberté religieuse (Philos., Relig., 1957, p.46-14).Se substituant à la centralisation négatrice d'initiative, la décentralisation est génératrice de liberté (Univers écon. et soc., 1960, p.44-1).B. − (Ce/celui, celle) qui tend à nier la vérité d'une proposition, la réalité d'un fait. [Le menteur] ensemble menteur, négateur du fait, et conscient de la vérité, il est lui-même vrai et faux dans le même instant, et cet instant marque le début d'un dédoublement désormais irrémédiable de la personnalité (Milosz, Amour. initiation, 1910, p.160).(Ce/celui, celle) qui ne reconnaît pas le bien-fondé de règles, de doctrines ou de théories existantes. Cette école littéraire, ce mouvement explosif et passionnément négateur [le dadaïsme] avait été fondé à Zurich, en 1916, par le jeune poète roumain Tristan Tzara (Sadoul, Cin., 1949, p.185).Celui qui le ruine [le jeu] est le négateur qui dénonce l'absurdité des règles, leur nature purement conventionnelle, et qui refuse de jouer parce que le jeu n'a aucun sens (Jeux et sports, 1967, p.151):
2. L'impressionnisme, apprenti sorcier, avait disjoint tous les éléments dont la patiente réunion avait constitué le réalisme, afin, par souci de perfectionnement, de passer au delà. Il avait ainsi préparé le terrain à ses négateurs, qui édifieront l'art non-figuratif. Huyghe, Dialog. avec visible, 1955, p.161.
C. − (Ce/celui, celle) qui est dépourvu d'éléments constructifs, qui détruit. Les penseurs passent aisément pour des obstinés et des négateurs (Alain, Propos, 1912, p.140).Mais cet esprit s'il est critique, n'est pas négateur, l'intelligence n'est pas froideur, mais passion (Serrière, T.N.P., 1959, p.150).
Prononc. et Orth.: [negatoe:ʀ], fém. [-tʀis]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1752 subst. masc. «celui qui reniait le Christ au milieu des tourments» (Trév.); 1835 adj. «qui nie la valeur de» (A. Carrel, De la nouvelle censure religieuse ds OEuvres, t.IV, p.331); 1843 subst. (Balzac, OEuvres div., t.3, p.580). Empr. au lat. negator «renégat, apostat». Fréq. abs. littér.: 48.