| MÉPHITISME, subst. masc. Vieilli, littér. Caractère méphitique d'un gaz, d'une odeur, d'un lieu. Le méphitisme des marais, des égouts, des fosses d'aisances (Littré-Robin 1865). La nature a planté dans tous ses sites des végétaux propres à changer en parfum le méphitisme de l'air (Bern. de St-P.,Harm. nat.,1814, p. 101).♦ P. méton. Atmosphère méphitique, malodorante ou toxique. Pour (...) respirer, chacun avait son tour (...) vous refaisiez le tour de la cave, laissant à chaque défilé, dans les ténèbres et le méphitisme du fond, des tombés, des asphyxiés, des morts (Goncourt,Journal,1871, p. 848). − Au fig. Tu ne ferais pas mal de faire un cahier et d'y copier mes lettres, en laissant de la place pour les notes. Il faut toute la force de ces institutions pour écarter le méphitisme de bêtises dans lequel on vit (Stendhal,Corresp.,1804, p. 124). Prononc. et Orth.: [mefitism̭]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1782 (Mercier, Tableau de Paris, I, 85 ds Gohin, p. 268); 1804 fig. (Stendhal, loc. cit.). Dér. de méphitique*; suff. -isme*. |