| MÉNÉTRIER, subst. masc. A. − HIST. Ménestrel. Saint Louis ne dédaignait pas d'admettre des ménétriers ou poètes ambulans à sa table (Montalembert, Ste Élisabeth, 1836, p. LXXVI). B. − Musicien populaire qui faisait danser les villageois, le plus souvent au son du violon, en particulier à l'occasion des noces. Synon. violoneux.Ménétrier de campagne, de village. Paganini transformait un violon de ménétrier en Stradivarius (Péladan, Vice supr., 1884, p. 202).Juchés sur une tonne, les deux ménétriers moulent la vielle et raclent le crin-crin. Et en avant, Messieurs! Et balancez vos dames! (Genevoix, Raboliot, 1925, p. 126).V. accorder ex. 20. Prononc. et Orth.: [menetʀije]. Ac. 1694 et 1718: menestrier, 1740: menétrier, dep. 1762: ménétrier. Chateaubr., Génie, t. 1, 1803, p.73: ménestrier (arch.). Étymol. et Hist. Ca 1260 menestrer «joueur d'instrument, ménestrel» (R. de Blois, Beaudous, 4233 ds T.-L.); ca 1265 jougleour et menestrier (Brunet Latin, Trésor, éd. J. F. Carmody, II, 16, p. 185); plus partic. 1680 ménétrier «musicien de village qui joue du violon pour faire danser» (Rich.). Altération par substitution de suff. de ménestrel*. Fréq. abs. littér.: 48. |