| MÉCANISTE, adj. et subst. masc. PHILOS, MÉD. I. − Adj. Qui est relatif au mécanisme, qui en adopte la théorie, le système philosophique. Criticisme, explication, hypothèse, philosophie, science mécaniste. Les mathématiques pures sont l'affaire du cerveau du mathématicien: thèse relativiste, et en même temps, thèse mécaniste (Ruyer, Esq. philos. struct., 1930, p.259).Il y a une parenté entre les psychologies empiristes ou mécanistes et les psychologies intellectualistes (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception, 1945, p.205). II. − Subst. masc. Adepte du mécanisme, philosophe mécaniste. Croit-on que les partisans de la théorie cinétique soient des adversaires du déterminisme? Loin de là, ce sont les plus intransigeants des mécanistes (H. Poincaré, Valeur sc., 1905, p.253). REM. Mécaniciste, adj. et subst.,philos., méd. a) Adj. Qui a trait à la théorie du mécanisme, qui en est adepte. Modèle, science, théorie mécaniciste. Un physiologiste mécaniciste et un physiologiste vitaliste ne considèrent pas l'organisme de la même façon (Carrel, L'Homme, 1935, p.4).b) Subst. Philosophe mécaniciste. Il faut définitivement abandonner les illusions des mécanicistes du dix-neuvième siècle (Carrel, L'Homme, 1935, p.127). Prononc.: [mekanist]. Étymol. et Hist. 1. Adj. 1875 «relatif au mécanisme philosophique» (Franck); 2. subst. 1889 «partisan du mécanisme» (Bergson, Essai donn. imm., p.114). Dér. de mécanisme*; suff. -iste*. Cf. 1687 mécaniste (subst.) «médecin professant la médecine mécanique» (D. Duncan, Seconde et Troisième partie de la chimie minérale ds Fr. mod. t.14, p.292), dér. de mécanique* (cf. 1812 médecine mécanique «médecine fondée sur les lois de la mécanique», Mozin-Biber). Fréq. abs. littér.: 142. |