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MUSCULATURE, subst. fém.
Ensemble des muscles du corps, d'une partie du corps ou d'un organe. Musculature puissante, solide, vigoureuse; musculature du bras, de la jambe; musculature dorsale. Devant ces héros de chair et d'os, je perdais mon intelligence prodigieuse, mon savoir universel, ma musculature athlétique (Sartre,Mots,1964, p.110).Le maniement des haltères donnait aux sauteurs une musculature plus forte des bras, des épaules et de la poitrine (Jeux et sports,1967, p.1279):
1. L'agressivité plonge dans l'instinct le plus élémentaire. Elle est proportionnelle à la vigueur physique: elle croît lors de l'adolescence avec le brusque développement de la musculature. Mounier,Traité caract.,1946, p.557.
− PEINT., SCULPT. Ensemble et disposition des muscles d'une figure, d'une statue. Pour les attitudes grandioses, les musculatures savantes, le style outré et fier, il [Corrège] ne doit rien à Michel-Ange (Gautier,Guide Louvre,1872, p.233).Le Signorelli d'Orvieto, aux musculatures si bellement, si géométriquement accentuées (Lhote,Peint. d'abord,1942, p.98):
2. Le portrait a eu l'approbation des proches amis de Beethoven (...). Il vaut surtout par la curieuse musculature du menton (vraisemblablement trop soulignée), et par l'expression du regard tendu en haut et de côté. Rolland,Beethoven,t.1,1937, p.223.
Prononc. et Orth.: [myskylaty:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1798 (F. R. J. Pommereul, trad. Milizia, De l'Art de voir dans les beaux-arts, 23 ds Quem. DDL t.15). Dér. sav. du lat. musculus (v. muscle); suff. -(a)ture*. Fréq. abs. littér.: 51.