| MULON, subst. masc. A.− Petit tas en forme de meule. Mulon de sable. [La construction] ne consistait qu'en un petit mulon formé de tronçons d'arbres, revêtu d'écorce de bouleau (Voy. La Pérouse,t. 3, 1797, p. 20). B.− Région. (Ouest et Canada) 1. Petit tas de foin. Synon. meulon.C'était la saison des foins, et à travers une vapeur blanche, je voyais les mulons qui bordaient le chemin (Malot, R. Kalbris,1869, p. 77). 2. Petit tas de sel tiré des marais salants. De longs râteaux, à l'aide desquels ils (...) amènent sur des plates-formes rondes pratiquées de distance en distance ce sel quand il est bon à mettre en mulons (Balzac, Drame bord de mer,1835, p. 195).Les sauniers « tirent le sel » et l'entassent en mulons (L. Papy, Aunis et Saintonge,Paris, Arthaud, 1961, p. 165). REM. Mulonnée, subst. fém.,hapax. Louis de Réville au vieux piqueur : Voilà où j'en suis (...). Pour une mulonnée de fourrage, ils abandonnent! (La Varende, Man' d'Arc,1939, p. 20). Prononc. et Orth. : [mylɔ
̃]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1155 muidlun « tas de foin » (Wace, Brut, 13603 ds T.-L.); 1205-50 mullon (Renart, éd. E. Martin, XXV, 165); 2. 1636 « tas de sel » (Monet). Dér. de l'a. fr. mule « tas de foin » (1205-50, Renart, éd. E. Martin, XXV, 160), du lat. mutulus, v. miloche. Bbg. Massicotte (M.). Le Parler rural de l'Île-aux-Grues. Québec, 1978, p. 198. |