| MOUSQUETADE, subst. fém. A.− Vieilli, littér. Coup de mousquet; décharge ou feu roulant de mousquets. Vive mousquetade; bruit de mousquetades; essuyer une mousquetade. La potence (...) n'est pas beaucoup plus redoutable que le feu des canons, pierriers, coulevrines et bombardes qu'affrontent les soldats et capitaines, sans compter les mousquetades et l'arme blanche (Gautier, Fracasse,1863, p. 324). B.− P. ext. 1. Décharge ou feu roulant d'armes à feu, de fusils. Synon. fusillade, mousqueterie, salve.La fumée des canons et de la mousquetade roulait dans le soleil; les boulets couraient dans les champs comme des lapins (Giono, Bonh. fou,1957, p. 396): ... le coup de fusil détermina une décharge générale au hasard, après laquelle on rechargea les armes et l'on recommença. Cette mousquetade à colin-maillard dura un bon quart d'heure, et tua quelques carreaux de vitre.
Hugo, Misér.,t. 2, 1862, p. 403. 2. P. méton. Bruit ainsi produit. Synon. rafale, salve.Ils se bouchaient les oreilles à la mousquetade (Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 468).Un second roulement, pétillant comme une mousquetade et grave comme un tonnerre, vida les maisons (Gautier, Fracasse,1863p. 176). Prononc. et Orth. : [muskətad]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1568 mosquetade « décharge d'un ou de plusieurs mousquets » (Arch. municipales de Bayonne, Reg. fr., I, 162 d'apr. K. Baldinger ds R. Ling. rom. t. 20, p. 83); 1587 mousquetade (La Noue, Disc. polit. et milit., p. 446 ds Gdf. Compl.). Dér. de mousquet*; suff. -ade*. Fréq. abs. littér. : 13. |