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MOUILLEUR, subst. masc.
A. − Petit appareil muni d'un cylindre de caoutchouc ou d'une petite éponge et servant à humecter le dos des étiquettes, des enveloppes ou des timbres-poste que l'on désire coller. Synon. mouille-étiquettes (rem. s.v. mouiller).J'ai même, rien qu'à moi seul, inventé un tas de petites célébrités. Oui. Un talon enregistreur, pour compter les pas. Un mouilleur de timbres, automatique et perpétuel (Martin du G.,Thib., Mort père, 1929, p. 1346).
B. − IMPR. ,,Rouleau garni de molleton, qui dans le dispositif de mouillage des presses offset, tourne au contact de la plaque pour l'humidifier, afin que les parties non imprimantes repoussent l'encre au moment du passage des rouleaux encreurs`` (Comte-Pern. 1963):
. Le premier rouleau tourne dans l'eau d'une bassine. Il se charge d'une pellicule d'eau qui est transmise par le preneur et les intermédiaires aux mouilleurs de molleton en contact avec la plaque. C'est ce contact qui entretient l'humidité des régions non imprimantes du zinc. Civilis. écr.,1939, p. 10-9.
− Emploi adj. Les rouleaux mouilleurs, situés en arrière du cylindre, ont pour rôle d'entretenir l'humidité de la pierre (Chelet,Lithogr.,1933, p. 176).
C. − TECHNOLOGIE
1. ,,Récipient ou instrument servant à humidifier le linge avant de le repasser. On dit aussi mouilloir`` (Lar. Lang. fr.).
2. Appareil servant naguère à mouiller les feuilles de tabac dans les manufactures. (Dict. xixeet xxes.).
3. Ouvrier qui humecte, en vue de leur assouplissement, les feuilles de tabac avec une préparation particulière (Dict. xixeet xxes.).
D. − MARINE
1. ,,Appareil qui permet de garder l'ancre dans la même position jusqu'au moment de la laisser tomber pour mouiller, par l'échappement du levier de l'appareil`` (Gruss 1952). On les tient [les ancres à bord] par des amarrages en chaîne et en filin ainsi que les chaînes d'un petit appareil à bascule, le mouilleur (Galopin,Lang. mar.,1925, p. 112).
2. Mouilleur de mines. Navire spécialement équipé pour mouiller des mines. Livraison aux alliés et aux États-Unis de tous les sous-marins (y compris tous les croiseurs sous-marins et tous les mouilleurs de mines) actuellement existants (Foch,Mém., t. 2, 1929, p. 312).
− Emploi adj. Les sous-marins mouilleurs de mines, par contre, ne datent vraiment que de la guerre de 1914-1918 (Le Masson,Mar.,1951, p. 54).
Prononc.: [mujoe:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. 1576 «celui qui mouille» (Sasbout, Dict. flameng-françoys ds Fonds Barbier: Netter, mouilleur, ramoiteur), attest. isolée; 2. a) 1831 mar. «appareil facilitant le mouillage des ancres» (Will.): b) 1914 mouilleur de mines (Lar. mens. t. 3, Bulletin de la guerre, du 31 juillet au 14 août: un bateau allemand, le Königin-Luise, mouilleur de mines); 3. 1874 subst. «appareil servant à mouiller les feuilles de tabac» (texte ds Littré Suppl. 1877); 1875 adj. cylindre mouilleur (J.O., 29 nov., p. 9801, ibid.). 4. 1903 «appareil servant à humecter les étiquettes, les timbres» (Nouv. Lar. ill.); 5. 1932 impr. (Villon, Dessin. et impr. lithogr., p. 32); 6. 1963 «récipient servant à humecter le linge avant le repassage» (Lar. encyclop.). Dér. de mouiller*; suff. -eur2*. Au sens 2 b, cf. angl. mine-layer (1909 ds NED Suppl.2) et fr. mouille-mines (1915, Lar. mens. t. 3, p. 487a-b).