| MORDICUS, adv. Fam. Obstinément, avec entêtement. Maintenir mordicus son point de vue; nier qqc. mordicus. Elle lui dit qu'il lui a changé son Watteau. Le Hon nie, la femme soutient mordicus (Goncourt,Journal,1856, p.297).Le vieux garçon est l'horreur des femmes. Et l'on prétend mordicus que je ne le suis point, quoique célibataire fort mûr (Amiel,Journal,1866, p.515).Autre chose, de vous à moi, maintenant que personne ne peut m'entendre: le type du cabriolet peut vouloir défendre mordicus son portefeuille (...). On tue dans le feu de l'action (Giono,Bonh. fou,1957, p.221).Prononc. et Orth.: [mɔ
ʀdikys]. Att. ds Ac. dep. 1798. ,,On prononce l's`` (Ac. 1935). Étymol. et Hist. 1690 (Regnard, Homme à bonnes fortunes, sc. de la tirade ds DG). Mot lat. (de mordere «mordre») au propre «en mordant, avec les dents» et au fig. «obstinément». Fréq. abs. littér.: 23. |