| MONTREUR, -EUSE, subst. Personne dont le métier est de présenter au public une attraction, une curiosité. Montreur de bêtes, d'ours; montreuse de marionnettes (synon. marionnettiste, dér. s.v. marionnette); montreur de lanterne magique. En ce temps-là, (...) le pavé de Paris appartenait à quelques douzaines de pauvres diables (...) vendeurs d'orviétan, montreurs de phénomènes (Veuillot, Odeurs de Paris, 1866, p.59).À la lutte, à la lutte, ohé, génie et gloire! Voici les fils publics et les montreurs de foire! (Lorrain, Modern., 1885, p.3).Comme vous l'ignorez, il est devenu le plus fameux montreur d'animaux savants des deux hémisphères. Je dis montreur, car le succès l'autorise maintenant à se contenter d'acheter des animaux tout dressés (Queneau, Pierrot, 1942, p.143).Prononc. et Orth.: [mɔ
̃tʀoe:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1180-90 «celui qui explique, commente» (Alexandre de Paris, Alexandre, éd. E. C. Armstrong, branche III, 4472); 2. 1328 «celui qui montre» (Cart. d'Oudenbourg, p.57, Van de Casteele ds Gdf.: pourteurs et monstreurs de ces lettres); spéc. 1866 montreur de phénomènes (Veuillot, loc. cit.). Dér. de montrer*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér.: 50. |