| MOLOSSE1, subst. masc. A. − Gros chien de garde. Une vaste cour garnie de molosses jeunes et vieux, avec des yeux rouges et une écume blanche descendant lentement à travers leurs lèvres noirâtres (Janin, Âne mort, 1829, p.23).Nous fûmes repris (...) par six hommes de la Feldgendarmerie qui lancèrent sur nous leurs molosses (Ambrière, Gdes vac., 1946, p.80). − En appos. ou en compos. [Le marquis] garde toujours son air dur; son air de chien-molosse (La Varende, Trois. jour, 1947, p.42). B. − P. anal. 1. Péj. Gardien. Le jeune homme passait sans réclamer son chapeau; mais le vieux molosse, ayant remarqué le mauvais état de cette guenille, la lui rendit sans proférer une parole (Balzac, Peau chagr., 1831, p.11). 2. ZOOL. Chauve-souris, vivant dans les régions méditerranéennes et en Amérique du Sud, dont le museau est renflé comme celui d'un dogue. Les chauves-souris comprennent sept genres (...) 2. Molosse (...) Une seule espèce. Molosse de Ceston (Coupin, Animaux de nos pays, 1909, p.6). Prononc. et Orth.: [mɔlɔs]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist.1. 1555 «gros chien» (Ronsard, Meslanges ds
Œuvres complètes, éd. P. Laumonier, t.6, p.232, 26); 1840 chien molosse (Ac. Compl. 1842); 2. 1817 «chauve-souris d'Amérique» (Cuvier, Règne animal, t.1, p.125). Empr. au lat. molossus canis et simplement molossus «molosse», lui-même empr. au gr. Μ
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ς «de Molossie (contrée d'Épire réputée pour ses chiens de chasse et de garde)», cf.
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ς et simplement ο
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́ «chiens ou chiennes de Molossie». Au sens 2, lat. sc. Molossus (1805, Geoffroy Saint-Hilaire ds Annales du Museum d'hist. nat. 6 (32), 150 ds Neave). Fréq. abs. littér.: 62. |