| MOLINISME, subst. masc. THÉOL. CATH. Doctrine de Molina visant à concilier la liberté de l'homme avec la grâce de Dieu, celle-ci inclinant mais ne contraignant pas le libre arbitre. De toutes les violences exercées à la fin du règne de Louis XIV, on ne se souvient guère que (...) des lettres de cachet prodiguées contre Port-Royal, les jansénistes, le molinisme et le quiétisme (Chamfort, Caract. et anecd., 1794, p. 133).Le molinisme revient à réclamer pour la créature une part seulement sans doute, mais enfin une part d'initiative première et absolue dans l'ordre du bien et du salut (Maritain, Human. intégr., 1936, p. 26).Prononc. et Orth.: [mɔlinism̭]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1656 (Pascal, Les Provinciales, III, 9 févr. ds
Œuvres, éd. L. Lafuma, 1963, p. 382a). Dér. du nom de (Luis) Molina, jésuite esp. [1536-1600]; suff. -isme*. Fréq. abs. littér.: 13. |