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MOINILLON, subst. masc.
Jeune moine; novice. Tout le couvent entra tumultueusement (...). Nous avions devant nous un public de quinze moines et moinillons qui voulaient voir comment les Francs prennent leur nourriture. Le plus jeune des apprentis avait un petit air éveillé (About,Grèce,1854, p.277).Le père Philogone Miné (...) ne se trouvait content que parmi les moinillons (...). Bien qu'il fût interdit aux pères de communiquer avec les novices, l'on tolérait cette infraction et, par charité, les petits le promenaient (Huysmans,Oblat,t.2, 1903, p.51).Ensachée dans sa robe de moinillon blanc (...) elle savoure ce matin (...) l'exquise solitude où la laisse le départ quotidien de son mari (Colette,Ingénue libert.,1909, p.184).
− P. anal. Jeune moine bouddhiste. Le rouge laqué domine, avec l'or des statues et un œil de Bouddha (...), deux rangées de lamas et moinillons assis sur leurs talons devant de grands livres sacrés (J.-C. Guillebaud, Un Voyage vers l'Asie,Paris, éd. du Seuil, 1979, p.83).
Prononc. et Orth.: [mwanijɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1667 (La Fontaine, Contes, Cordeliers de Catalogne, éd. H. Regnier, t.4, p.200); v. aussi Lar. 19equi cite Beroalde de Verville. Dér. de moine*; suff. -ille* + -on1*. Fréq. abs. littér.: 17.