| MIROITÉ, -ÉE, adj. A. − [En parlant d'un cheval bai] Dont la robe est marquée de taches plus claires. Pourtant, lorsqu'il [le vieux colonel] était sur son petit bidet brun miroité, à crinière blonde, malgré sa grosse houppelande (...), il avait encore une tournure martiale (Sand,Hist. vie,t.4, 1855, p.34). B. − Vieilli. [En parlant d'un vêtement, d'un tissu] Qui est lustré par endroits, qui présente des moirures (dues à l'usure). Son habit de drap bleu [du caissier], légèrement usé sur les endroits saillants, et les plis de son pantalon miroité, présentaient à l'œil cette espèce de flétrissure qu'y imprime l'usage, que combat vainement la brosse (Balzac,Melmoth,1835, p.323).Rideaux d'un rouge fané aux croisées, vieux divan éraillé (...), fauteuils en velours miroité et d'un ton verdâtre (Ponson du Terr.,Rocambole,t.1, 1859, p.210). Prononc. et Orth.: [miʀwate]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1595 «ayant des taches d'une couleur différente de celle du fond (en parlant du paon)» queue mirouettee (Vigenère, Jérusalem libérée, 218 ro); 1678 (Guillet t.1, p.158: Cheval miroüetté, ou Cheval à miroir. C'est un Cheval noir pommelé; c'est à dire qui a sur son noir des marques encore plus noires et plus luisantes que le reste du poil); 1688 (Rich.: Miroüeté [...] veut dire bai à miroir); 2. 1835 «présentant des reflets» (Balzac, loc. cit.). Dér. irrégulier de miroir*, avec substitution de -t- intercalaire à -r-; suff. -é* . Fréq. abs. littér.: 14. |