| MIRETTE, subst. fém. A. − Au plur., fam.
Œil. Voilà bien ces yeux dont la flamme traverse le crépuscule; ces subtiles et terribles mirettes, que je reconnais à leur effrayante malice (Baudel., Poèmes prose, 1867, p.26).Eh bien! Je sais qu'elles sont un peu de travers, mes mirettes, mais de là à dire que je louche (Aragon, Beaux quart., 1936, p.367).Le petit homme rose put ouvrir plus grand encore ses larges mirettes quand parut Georges Cadoudal (La Varende, Cadoudal, 1952, p.64).V. fiole ex. de Céline, Mort à crédit, 1936, p.255. − Rare, au sing. Si y a jamais qu'ces quat'jours-là pour me tomber sur la mirette, je suis pas près d'attraper un compère-loriot (Courteline, Les Gaîtés de l'escadron, 1895ds Cellard-Rey 1980). B. − TECHNOLOGIE 1. ,,Outil servant aux maçons pour rejointoyer; aux sculpteurs pour enlever, en exécutant un modelage, la terre glaise en excédent`` (Vogüé-Neufville 1971). 2. Outil servant à vérifier le niveau d'un pavage. (Dict. xxes. excepté Ac.). Prononc.: [miʀ
εt]. Étymol. et Hist. 1. 1836 (Vidocq, Voleurs, t.1, p.275 et t.2, p.339); 2. 1903 v. supra B (Nouv. Lar. ill.: Mirette [...] Techn.). Dér. de mirer*; suff. -et, -ette*. Sens 2 d'apr. mire «dispositif de visée (servant pour le nivellement)». Fréq. abs. littér.: 20. Bbg. Hasselrot 1957, p.201. − Pauli 1921, pp.99-100. |