| MILITAIRE, adj. et subst. masc. I. − Adjectif A. − 1. Relatif aux forces armées d'un État, à leur organisation (p. oppos. aux activités civiles). L'État militaire était le seul qui convînt à ma naissance, et j'entrai au service par obéissance pour mes parens (Sénac de Meilhan, Émigré,1797, p.1840).L'avenir (...) nous serait (...) assez favorable dans l'hypothèse où la puissance militaire reposerait bien moins sur l'énormité des effectifs et sur l'action des grands nombres d'hommes que sur la valeur individuelle (Valéry, Variété IV,1938, p.58): 1. Un instant, j'avais pensé à me faire soldat, et cependant j'ai en grande répulsion toutes les choses militaires; mais lorsque j'entends un régiment passer au son des fanfares, je me sens des velléités belliqueuses et je rêve le hennissement des chevaux blessés, les sourdes détonations de l'artillerie, l'odeur chaude du sang, les éclairs de l'épée et les cris de victoire.
Du Camp, Mém. suic.,1853, p.268. SYNT. Aviation militaire (s'oppose à aviation commerciale); marine militaire (s'oppose à marine marchande); bâtiment, base, camp, campement, convoi, port, véhicule militaire; cimetière, hôpital, musée militaire; carrière, métier militaire (synon. des armes); embrasser la carrière militaire; forces militaires. ♦ Borne* militaire. ♦ École*, cercle* militaire. a) [En parlant de l'organisation des forces armées] Le général défila (...) dans toute la splendeur de ce costume militaire dont l'effet sur l'imagination féminine est avoué même par les plus prudes personnes (Balzac, Langeais,1834, p.314).M. Lavigne fut décoré pour avoir capturé une avant-garde prussienne et le gros boulanger eut la médaille militaire pour blessure reçue devant l'ennemi (Maupass., Contes et nouv.,t.2, Prisonn., 1884, p.288).La loi militaire punit de mort la désobéissance et son honneur est servitude. Quand tout le monde est militaire, le crime est de ne pas tuer si l'ordre l'exige (Camus, Homme rév.,1951, p.228). SYNT. Hiérarchie militaire; circonscription, région, territoire militaire; équipement, tenue, uniforme militaire; livret, plaque d'identité militaire; décoration, insigne militaire; administration, code, justice, législation, règlement, tribunal militaire; commandement, état-major militaire; instruction, préparation militaire; service militaire (obligatoire); (être dégagé de toutes) obligations militaires; emplois, fonctions, grades militaires; cabinet, maison militaire. ♦ Confin*, franchise* militaire. ♦ Accomplir, faire, terminer une période* militaire. − [Le subst. désigne un titre, une fonction, une profession exercée dans l'armée] Abbé, aumônier, attaché, commandant, évêque, gouverneur, intendant, juge, magistrat, médecin militaire. Faisant allusion aux quelques centaines de francs qu'il avait touchées, comme remplaçant militaire, il ajouta: − (...) S'ils croient que ma peau ne vaut pas plus cher que ça!... Je vais leur en donner pour leur argent (Zola, Débâcle,1892, p.231): 2. Le général Billot (...) prétendait se tailler dans nos défaites un bâton de maréchal (...). Pourquoi pas? Dans un temps où l'on élève des statues aux grands chefs militaires par l'incapacité de qui la France fut démembrée!
Clemenceau, Iniquité,1899, p.106. b) [En parlant des usages de l'armée] Devoir, discipline, grandeur, obéissance, respect, servitude militaire. La première occupation, je pense, du code de législation coloniale, est de réprimer l'esprit militaire qui a toujours tendu à persécuter les colons, à les énerver (Baudry des Loz., Voy. Louisiane,1802, p.299).Des stipendiés et des imbéciles nous répétaient (...) après le maréchal que la légion des volontaires anti-bolcheviques représentait l'honneur militaire de la France (Ambrière, Gdes vac.,1946, p.138). ♦ Honneurs militaires (v. honneur II A.). Salut* militaire. − [En parlant d'une manière d'être, d'un type de comportement] Le mieux encore est de frapper sur l'ennemi. Celui qu'on tue ne vous tuera pas. Le courage militaire, le plus souvent, c'est la peur. On tue son vis-à-vis pour éviter qu'il ne vous tue (Renan, Drames philos.,Prêtre Némi, 1885, iii, 3, p.580).Il (...) y avait là (...) volonté tenace de lutte, lutte contre l'étroit formalisme militaire, la routine odieuse des casernes où l'on prétendait le plier (Vercel, Cap. Conan,1934, p.91).La vertu militaire, qu'est-ce que c'est? Du manque d'imagination. Les gens courageux là-bas c'étaient des cul-terreux, de vraies brutes (Sartre, Mort ds âme,1949, p.128). − Musique militaire. Branche de la musique comprenant l'ensemble des pièces musicales destinées plus particulièrement aux cuivres et aux instruments à vent et qui accompagnent différentes manifestations de la vie militaire. P. méton. Exécution de ces pièces. La musique militaire porte à sacrifier l'existence, mais non à s'en détacher (Staël, Allemagne,t.3, 1810, p.382).P. méton. Ensemble des musiciens d'un régiment. Je me souviendrai d'avoir suivi longtemps cette musique militaire qui regagnait son quartier, très sonore, juste, belle et victorieuse (Gide, Feuilles de route,1896, p.73).La musique militaire marchant au pas funèbre avec un lent dandinement (Montherl., Bestiaires,1926, p.475). ♦ Fanfare militaire. V. fanfare I A. ♦ Marche* militaire. 2. En partic. Relatif aux forces armées en guerre, à la guerre. Science, stratégie, tactique militaire; action, capitulation, conflit, conquête, défaite, expédition, exploit, intervention, opération militaire; préparatifs militaires; escalade militaire; connaissances, talents, vertus militaires. Le gouvernement est plus convaincu que jamais que la solution du conflit doit être obtenue par les armes, c'est-à-dire par une complète victoire militaire (De Gaulle, Mém. guerre,1956, p.579): 3. Si le plutonium est destiné à des fins militaires, il doit être extrait quand il atteint dans l'uranium une teneur comprise entre quelques parties pour mille et un pour mille (...). Il en résulte que le temps de séjour de l'uranium naturel dans une pile doit être de durée moindre si celle-ci est exploitée pour des buts militaires, et non pour des buts purement pacifiques...
Goldschmidt, Avent. atom.,1962, p.214. ♦ Architecture militaire. Art de fortifier les places. On trouvera, dans les Instructions du comité des arts et monuments relatives à l'architecture militaire, quelles étaient les diverses conditions que devaient présenter les fossés de défense pendant le moyen âge (Lenoir, Archit. monast.,1852, p.57). ♦ Art militaire. Ensemble formé par la tactique et la stratégie; leur maîtrise lors d'une guerre, d'un combat. Cet art militaire dans une fille inepte était précisément le miracle (A. France, J. d'Arc,t.2, 1908, p.450). ♦ Route militaire (synon. stratégique), ligne, gare militaire. Route, ligne, gare affectée provisoirement ou à titre définitif à l'armée. Les routes militaires, dans toutes les directions, permettraient la libre communication de l'armée avec la France, et de la France avec l'armée (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t.1, 1823, p.358). ♦ Ordres* religieux et militaires. B. − [Avec valeur caractérisante] 1. Vieilli. Qui a des tendances guerrières; qui repose sur ces tendances. Nation, peuple militaire. La morale des anciens était (...) éminemment militaire, c'est-à-dire essentiellement subordonnée à la destination guerrière (Comte, Philos. posit.,t.4, 1839-42, p.168). 2. Vieilli. Qui éprouve de l'admiration pour l'armée. Synon. militariste.(Avoir) la fibre militaire. La grande revue de Longchamp, que je constate avec joie «suivie» de plus en plus par une population, au fond militaire et plus patriotique qu'on ne le croit à l'étranger (Verlaine,
Œuvres compl.,t.4, Mes hôp., 1891, p.349). 3. Qui est considéré comme caractéristique de l'armée, comme propre à l'armée, qui possède un ou plusieurs traits caractéristiques culturellement attribués à l'armée. − [En parlant d'un comportement, de qualités physiques] Allure, carrure, concision, expression, raideur militaire. Le prétendu vicomte suédois était toujours d'une exactitude militaire lorsqu'il s'agissait des affaires de l'association dont il était le second chef (Ponson du Terr., Rocambole,t.3, 1859, p.36).Tout s'effaçait en lui [M. Teste], les yeux, les mains. Il avait pourtant les épaules militaires, et le pas d'une régularité qui étonnait (Valéry, Soirée avec M. Teste, 1895, p.19).Avec son grand sac pendu à l'épaule comme une musette, elle a l'air militaire et libre des filles françaises d'aujourd'hui (Maurois, Journal, 1946, p.249): 4. Il faut (...) dans chaque pays un homme qui sache dire: «Décision» et ajouter aussitôt: «Exécution» (...) je ne demande pas que cet homme soit un soldat. Mais je demande qu'il ait l'esprit militaire [it. ds le texte], c'est-à-dire le courage de choisir et le courage de commander.
Maurois, Dialog. commandement,1924, p.148. ♦ Heure militaire. Heure précise, exacte. Nous dînerons ensemble et je vous quitterai, si vous n'êtes pas libre à onze heures et demie, heure militaire (Villiers de l'L.-A., Corresp.,1864, p.74). ♦ Loc. adv. À la militaire. À la manière des militaires. Le docteur Dedinus Dunderhead, marchant à ma rencontre, la canne à la main, les lunettes sur le nez et la tête en arrière, à la militaire (Nerval, Nouv. et fantais.,1855, p.65). − [En parlant d'une pers.] On m'avait accouplé, pour la circonstance, avec une demoiselle Dumoulin, fille d'un colonel en retraite, jeune personne blonde et militaire, bien en forme, hardie et verbeuse (Maupass., Contes et nouv.,t.1, Ma femme, 1882, p.668). − [En parlant d'une chose] [Il] ne se lassait pas d'admirer les allures militaires et la physionomie féodale de sa nouvelle habitation (Sandeau, Sacs,1851, p.37).M. Bovary père (...) était venu simplement avec une redingote à un rang de boutons d'une coupe militaire (Flaub., MmeBovary,t.1, 1857, p.30). Rem. Militaire peut être connoté positivement ou négativement suivant les traits auxquels les auteurs se réfèrent. Militaire peut évoquer le courage, l'honnêteté, l'obéissance, le sens de la discipline, le dévouement, etc., ou au contraire la vulgarité, le manque d'initiative, d'imagination, cela étant dû à une discipline, une obéissance rigoureuse, etc., comme le marquent les ex. suivants. a) [Positivement] Colar avait conservé ce visage à expression militaire qui rassure toujours un peu sur la moralité d'un homme (Ponson du Terr., Rocambole, 1859, p.260, t.1). Je suis convaincu que nous entrons dans un monde hideux (...). De taille moyenne, il présentait une silhouette si militaire qu'il émanait de lui une suggestion de sécurité (Bourget, Sens mort, 1915, p.42). b) [Négativement] On sera utilitaire et militaire, économe, petit, pauvre, abject (Flaub., Corresp., 1870, p.179). Les autres tout à fait saouls, secoués soudain par un enthousiasme militaire, un enthousiasme de brutes, saisirent leurs verres en vociférant: «Vive la Prusse!» (Maupass., Contes et nouv., t.2, MlleFifi, 1881, p.164). 4. Qui est fondé sur l'armée, exécuté par les forces armées. Conspiration, coup d'État, putsch, révolution militaire. [Le Figaro] va jusqu'à nous proposer en exemple le régime des pronunciamientos et de la dictature militaire (Clemenceau, Iniquité,1899, p.72): 5. De nos jours, on voit apparaître des militaires qui se veulent «progressistes», voire même «révolutionnaires» et qui prennent parfois la tête de certains États (...). La raison en est que le groupe des militaires (...) est (...) le seul suffisamment organisé et discipliné pour jouer un rôle politique conscient (...). C'est pourquoi la sociologie ne doit pas mettre sur le même plan tous les «régimes militaires».
Golfin1972. − [En parlant d'une pers.] Rien ne peut faire que, dans la France de 1799, un pouvoir militaire «au-dessus des classes» n'apparaisse dans la ligne du reflux révolutionnaire et que le rôle du dictateur militaire ne soit ici un «rôle à jouer» (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception,1945, p.512). C. − [En parlant d'une force armée non institutionnalisée] Qui est organisé selon une structure comparable à celle des forces armées d'un État et qui combat les armes à la main: 6. Il faudrait que ceux des réfractaires qui sont disséminés dans les fermes (...) se transforment en combattants, il faudrait leur faire mener la vie de soldat, avec l'instruction et la discipline d'une armée, résolue à se battre (...). C'est pourquoi l'affirmation que 33 pour cent des réfractaires dans cette région se trouvent dans les maquis militaires, fait plaisir à entendre...
Triolet, Prem. accroc,1945, p.359. II. − Subst. masc. [S'oppose à civil] A. − Personne qui appartient à l'armée (qui fait son service militaire ou qui occupe un emploi permanent dans l'armée). Je ne crois jamais à l'esprit libéral des corporations: elles obéissent à un mot d'ordre et je déteste autant messieurs les militaires que messieurs les ecclésiastiques (Flaub., Corresp.,1877, p.19).Par obéir et commander, les militaires acquièrent cette connaissance des hommes qui semble d'abord sommaire, et qui se montre exacte par les effets (Alain, Propos,1927, p.723): 7. Les militaires ont une démarche parfaitement reconnaissable. Presque tous campés sur leurs reins comme un buste sur son piédestal (...). À les voir marcher, vous diriez le torse de l'Hercule Farnèse posé sur des roulettes (...). Voici pourquoi: le militaire est constamment forcé de porter la somme totale de sa force dans le thorax; il le présente sans cesse et se tient toujours droit.
Balzac, Théorie démarche,1833, p.636. Rem. Militaire désigne aussi bien les simples soldats que les gradés, les personnes effectuant leur service militaire que celles faisant carrière dans l'armée, et marque l'appartenance à un corps social strictement hiérarchisé et dont les membres sont liés par un esprit de corps, ,,sorte de solidarité entre membres d'un groupe qui se sent et se veut même à part. Cette séparation se fonde sur les valeurs de ce groupe qui se concentrent dans celles de service et d'honneur`` (Golfin 1972). ,,Militaire est plus technique, plus administratif que guerrier ou soldat`` (Rob.). Soldat et militaire s'opposent souvent dans une hiérarchie de valeurs: Cet homme [le maréchal Lyautey] (...) refusait d'être traité de militaire et s'écriait: «Je ne suis pas un militaire, je suis un soldat» (Cocteau, Poés. crit., II, 1960, p.165). «(...) Il n'y a plus, il n'y aura plus jamais de chrétienté.» − «Pourquoi?» − «Parce qu'il n'y a plus de soldats. Plus de soldats, plus de chrétienté (...)» − «(...) Ce ne sont pas les soldats qui manquent!». «Des soldats? Appelez ça des militaires» (Bernanos, Journal curé camp., 1936, p.1218). SYNT. Militaire appelé, de carrière, du contingent, d'active, à la retraite, (r)engagé; militaire mis à la disponibilité; militaire accomplissant le service (actif) légal; militaires des armées de terre, de mer, de l'air. B. − Littér. Le militaire. L'ensemble des militaires; l'état de soldat, le métier des armes. Le lieutenant-général Delmas commande le militaire sous les ordres du général Jourdan (Stendhal, Journal,1801, p.2).Dans le militaire, le soldat obéit au caporal, qui obéit au sergent, qui obéit au capitaine (Proudhon, Créat. ordre,1843, p.95).Le général de l'armée saxonne lui signifie [au comte de Saxe] (...), qu'on le destine au militaire (Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t.11, 1867, p.42).Fam. et pop. Les Dames de la Butte (...) avaient jeté leurs cornettes par dessus les moulins et fréquentaient le militaire (Arnoux, Paris,1939, p.288). REM. Militaro-, élém. de compos.élém. de compos. représentant l'adj. militaire entrant dans la formation d'adj. comp. Qui concerne le domaine, le milieu, les techniques ou la mentalité militaire et le domaine, le milieu, les techniques ou la mentalité désignés par le second élém. du comp. a) Militaro-diplomatique. Syad Barre, (...) se trouve devant un casse-tête militaro-diplomatique de première grandeur: s'il chasse les conseillers soviétiques de Mogadiscio, il immobilise son armée (Le Nouvel Observateur, 5sept. 1977, p.33, col.1). b) Militaro-fasciste. Ce régime militaro-fasciste, qui a supprimé depuis 1953 (...) toutes les libertés fondamentales en Iran, joue avec un cynisme incroyable la comédie de favoriser la culture (Le Nouvel Observateur, 20 sept. 1976, p.4, col. 2). c) Militaro-industriel, -elle. Sampson, un des journalistes britanniques les mieux informés, dénonce les fabricants d'armes, leurs trafics, leurs distributions de pots-de-vin et les groupes de pression qu'ils téléguident (...). Une étude très documentée du complexe militaro-industriel, de ceux qui en profitent et de ceux qui en font les frais (Le Nouvel Observateur, 22 mai 1978, p.25, col.3). d) Militaro-policier, -ière. Ces tendances militaro-policières atteindront leur plein développement (...) quand les routes françaises seront sillonnées en permanence par une bonne dizaine de transports spéciaux qui (...) amèneront à l'usine de retraitement de la Hague les combustibles irradiés (Le Nouvel Observateur, 28 juin 1976, p.38, col. 2). e) Militaro-politique. Une telle Europe militaro-politique serait contraire à ces relations de collaboration avec l'Union Soviétique (France-Soir, 1 déc. 1973ds Gilb. Mots contemp. 1980). Prononc. et Orth.: [militε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. 1352-56 «qui appartient à l'armée» tribuns militaires (Bersuire, Tite-Live, BN 20312ter, fo100 ds Gdf. Compl.); 2.a) 1508 «qui est propre à l'armée» militaire discipline (J. Fossetier, Cron. Marg., ms. Bruxelles 10509, fo64 vo, ibid.); 1680 art militaire (Rich.); 1694 justice militaire (Ac.); 1793 esprit militaire (Robesp., Discours, t.8, p.144); 1794 service militaire (Condorcet, Esq. tabl. hist., p.34); b) 1765 «aménagé pour l'armée» route militaire (Encyclop. t.14, p.415b); 1823 port militaire (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t.2, p.255); c) spéc. 1790 école militaire (Marat, Pamphlets, Dénonc. Necker, p.80); 1801 musique militaire (Crèvecoeur, Voyage, t.3, p.87); 3.1743 «qui est fondé sur la force militaire» (Correspondance de Louis XV à De Noailles, t.I, p.182 ds Littré). B. Subst. 1. 1663 «personne qui fait partie de l'armée» (Bossuet, Gornay ds Littré); 2. 1755 «l'ensemble des militaires» (J. J. Rousseau, art. Économie ds Encyclop. t.5, p.340a). Empr. du lat. militaris «qui concerne la guerre, le soldat», «militaire, guerrier» (de miles «soldat»). Fréq. abs. littér.: 6624. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 8496, b) 5382; xxes.: a) 9739, b)12180. DÉR. Militariat, subst. masc.,hapax. MmeDaudet s'élève (...) contre ce militariat universel, qui est le tourment de la pensée de toutes les mères (Goncourt, Journal,1895, p.821).L'idée de la résistance au militariat (Goncourt, Journal,1895p.827).− [militaʀja]. − 1reattest. 1895 id.; de militaire, suff. -at*. BBG. −Quem. DDL t.8, 19. _ Vardar Soc. pol. 1973 [1970], p.267. |