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MICHE, subst. fém.
A.−
1. Pain rond plus ou moins gros. Il lui fallait six cervelas, découpés dans un grand saladier de haricots verts à l'huile, une petite miche de trois livres et deux pots de bière pour son déjeuner (Erckm.-Chatr., Hist. paysan,t. 1, 1870, p. 184).Le four était à l'angle du jardin; chaque semaine on y cuisait le pain, dix grosses miches de six livres (Ramuz, A. Pache,1911, p. 54).
2. Tranche épaisse de pain. Ce disant, Ginginet se tailla une large miche de pain et avala, coup sur coup, plusieurs verres (Huysmans, Marthe,1876, p. 41):
Je n'ai pas été dupe un seul instant de son empressement, de ses assiduités. Je me suis dit tout de suite : voici un gaillard qui sait de quel côté la miche est beurrée. Sandeau, Sacs,1851, p. 28.
B.− P. anal., au plur., pop. Fesses. Quant' j'ai quat' jours de chameau dans les miches, moi, les poules, je les laisse tomber (Lenormand, Simoun,1921, 13etabl., 1921, p. 145).Elle dandinait des miches autour. Elle me faisait la séduction. C'était évident (Céline, Mort à crédit,1936, p. 211).
Avoir les miches à zéro. ,,Avoir peur`` (Esn. 1966).
REM. 1.
Michette, subst. fém.Petite miche. Tiens, voici du pain, citoyen! Une des femmes tendit une michette au marinier (Morand, P. de Saligny,1947, p. 205).En compos. Je taillai un morceau de gruyère dans le quarteron. Je pris une demi-michette dans la corbeille à pain et je laissai sur la table un billet (Giono, Eau vive,1943, p. 60).
2.
Michon, subst. masc.a) Tranche épaisse de pain. Le grand pain posé sur le dessus du piano passait et chacun s'y coupait un michon (Goncourt, Man, Salomon,1867, p. 239).b) Arg., vx. Argent. V. marpaut ex. de Nerval.
3.
Michotte, subst. fém.Petite miche. On lui donnait, tous les dimanches, vingt-huit petits pains dits michottes (Huysmans, Oblat,t. 2, 1903, p. 137).
Prononc. et Orth. : [miʃ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. 1. 1172-90 « petit pain blanc » (Chrétien de Troyes, Perceval, éd. W. Roach, 1910); 2. 1690 (Fur. : Petit pain de grosseur suffisante pour nourrir un homme à un repas); 3. p. ext. 1835 « pain rond d'un poids plus considérable » (Ac.). II. Subst. fém. plur. arg. 1875 « les fesses » (Voyou d'apr. Esn.). Du lat. pop. *mica, forme renforcée (cf. tricher) de mica « parcelle, miette » (v. mie). Fréq. abs. littér. : 105. Bbg. Chautard Vie étrange Arg. 1931, p. 383. − Hasselrot 1957, p. 195 (s.v. michette).Lebel (P.). Notes étymol. Fr. mod. 1946, t. 14, pp. 120-122.