| MESTRE1, subst. HIST. [Du xvieau xviiies.] A. − Au masc. Mestre(-)de(-)camp. Officier commandant en chef d'un régiment de cavalerie ou d'infanterie. Un mestre-de-camp de cavalerie est plutôt à cheval qu'un navigateur français (Voy. La Pérouse, t.2, 1797, p.68).Votre trisaïeul n'était-il pas mestre de camp sous Louis XIV? − Précisément. − Et ne fit-il point partie de l'escorte de gentilshommes français qui suivirent le roi Philippe V (Ponson du Terr., Rocambole, t.4, 1859, p.380).V. maître1II A 4 c ex. ♦ Mestre de camp général de la cavalerie. ,,Officier qui était après le colonel général de la cavalerie`` (Ac. 1798-1878). B. − Au fém., p. ell. La mestre de camp. ,,Première compagnie d'un régiment soit de cavalerie, soit d'infanterie`` (Ac. 1798-1878). Ce dernier [Simon Arnauld], le seul qui n'eut pas le temps de se dégager du monde, était lieutenant de la mestre-de-camp des carabins sous son cousin M. Arnauld (Sainte-Beuve, Port-Royal, t.2, 1842, p.14). Prononc. et Orth.: [mεstʀ
̭]. Ac. dep. 1694: mestre de camp. Étymol. et Hist. 1546 mestre de camp (Corresp. pol. d'O. de Selve, éd. G. Lefèvre-Pontalis, p.75); 1553 maistre de camp (Du Bellay, Instr. sur le faict de la guerre, fo57 vods Barb. Misc. 2, 199). Mot d'orig. discutée. D'apr. DG il serait empr. à l'ital. mastro (di campo), modifié d'apr. le prov. mestre et le fr. maître, auquel il correspond. Barb. Misc. 2, 199 y voit une adaptation de l'all. Kampfmeister. FEW t.6, 1, p.42b rejette cette hyp. étant donné que Kampfmeister n'apparaît en all. que tardivement et considère qu'il s'agit vraisemblablement d'une formation gallo-rom., le mot se décomposant en mestre, var. de maistre, forme anc. de maître*, de et camp* (att. dès le xvesiècle). Fréq. abs. littér.: 24. |